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Intrigue - Intuition - Inversion - Invocation - Ironie


Enchaînement des événements qui constitue ce qu’on appelle aussi l’« action » d’une œuvre littéraire ou d’un film. Le mot « action » a un caractère plus général qu’« intrigue ». Il pourra s’employer même quand les événements sont rares et d’importance secondaire. Le mot « intrigue » suppose déjà un enchevêtrement d’événements. Introversion À l’opposé de l’extraversion, attitude consistant à s’intéresser plus à son moi, à sa vie intérieure qu’au monde.


1. Aptitude à sentir les choses, à percevoir la vérité d’une façon instinctive (l’intuition). 2. Découverte d’une vérité sans le recours à un raisonnement (une intuition). À la différence de la découverte par raisonnement, la découverte intuitive a souvent le caractère immédiat d’une illumination. À noter cependant qu’elle ne surgit souvent qu’au terme d’une lente maturation.

Renversement de l’ordre habituel des constituants de la phrase. L’inversion peut être obligatoire. C’est le cas de l’inversion du sujet qui passe après le verbe dans l’interrogation directe (Viendrez-vous ?). Idem après un adverbe comme « aussi » (Aussi faut-il tenir compte de ce nouvel aspect du problème). Mais l’inversion peut aussi correspondre à un choix stylistique comme dans cette phrase de Chateaubriand extraite des Mémoires d’outre-tombe (Livre XXIII) : « Tout à coup une porte s’ouvre : entre silencieusement le vice appuyé sur le bras du crime : M. de Talleyrand marchant soutenu par M. Fouché. » L’inversion peut également servir à mettre en évidence un attribut : « Étroits sont les vaisseaux, étroite notre couche » (Saint-John Perse).

Façon de s’adresser à un être ou à une chose qui s’apparente à la prière. Exemples extraits du poème « Le Lac » de Lamartine : « Ô lac ! l’année à peine a fini sa carrière... » « Ô temps ! suspends ton vol... » Ne pas confondre l’invocation qui est une sorte de prière et révocation qui consiste à faire revivre des souvenirs ou à bien faire sentir une réalité. Eviter aussi la confusion entre le O de l’invocation (Ô) et celui de l’exclamation (Oh !). "

Figure de style caractérisée par le fait que celui qui s’exprime dit le contraire de ce qu’il pense tout en sachant qu’il sera parfaitement compris par les gens avisés. L’ironie au sens strict correspond à l’« antiphrase ». Un bon exemple est fourni par l’expression « C’est l’enfer » utilisée par les adolescents pour parler de quelque chose qui leur plaît beaucoup. Dans ce cas, le locuteur dit bien le contraire de ce qu’il pense, mais l’auditeur comprend qu’il pense le contraire de ce qu’il dit. Un bon exemple d’ironie est fourni par cet extrait de la Préface des Liaisons dangereuses (1782), roman dû à la plume de Choderlos de Laclos : « Il nous semble de plus que l’Auteur, qui paraît pourtant avoir cherché la vraisemblance, l’a détruite lui-même et bien maladroitement, par l’époque où il a placé les événements qu’il publie. En effet, plusieurs des personnages qu’il met en scène ont de si mauvaises mœurs, qu’il est impossible de supposer qu’ils aient vécu dans notre siècle ; dans ce siècle de philosophie, où les lumières, répandues de toutes parts, ont rendu, comme chacun sait, tous les hommes si honnêtes et toutes les femmes si modestes et si réservées. » Le terme « ironie » est souvent pris dans le sens très général de « moquerie ». Il vaut mieux, quand vous avez recours à ce mot, préciser si vous l’utilisez dans le sens strict d’antiphrase ou dans un sens plus large.