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INSTINCT

Réponse innée et infaillible à un stimulus extérieur, et qui assure une adaptation spontanée au milieu. Cette obéissance étant automatique et non volontaire, l'idée même d'une transgression de l'instinct est contradictoire. On ne transgresse qu'un interdit, c.à -d. ce dont l'obéissance est contingente, et non pas Absolument nécessaire. L'instinct se distingue en définitive de l'intelligence qui invente pour s'adapter et du réflexe, qui, bien qu'inné, ne permet pas forcément une adaptation qui aboutisse à la satisfaction d'une fonction biologique (la succion, par ex., est un réflexe chez le nourrisson, mais pas un instinct comme chez le veau qui va, dès sa naissance, vers le pis de sa mère). On peut soutenir que l'homme n'a pas d'instinct, car, contrairement à l'animal, il peut toujours choisir de se suicider, de ne pas manger alors qu'il a faim, ou encore plus simplement de retarder la satisfaction de ses désirs.

Nietzsche parle d'«instinct». Freud préférera la notion de «pulsion» laquelle est moins ambiguë. L'instinct appartient en propre au monde animal. La pulsion désigne des élans vitaux se situant à la limite du biologique et du psychologique.

Aptitude innée par laquelle l'individu ou l'animal peut accomplir, sans apprentissage préalable, certains actes spécifiques et constituant une forme d'adaptation au milieu, L'instinct est susceptible de se modifier, par le dressage chez l'animal et par les conditions sociales chez l'être humain. Chez Freud, l'instinct est une force inconsciente, identifiée à la pulsion.

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