infantilisme
infantilisme, anomalie consistant dans la persistance, à l'âge adulte, de certains caractères psychologiques (et parfois physiologiques) de l'enfance. — Il se distingue du puérilisme, qui ne consiste pas en un arrêt du développement psychologique, mais en une régression de la mentalité. L'arrêt dans le développement de l'organisme et des fonctions psychiques peut être lié à un trouble organique (anomalie génétique comme le mongolisme ; infection ou traumatisme de la mère pendant la grossesse ; syphilis héréditaire; troubles glandulaires, notamment de la thyroïde, etc.), mais il peut résulter directement de la présence de « complexes » (agressivité retournée contre soi; arriération résultant d'une désadaptation familiale ou scolaire; anorexie mentale; hystérie, etc.). Au sens large, enfin, l'infantilisme désigne une attitude de refus ou de fuite devant la vie : l'infantile se retourne avec nostalgie vers son passé, qui est l'âge heureux de l'irresponsabilité.
INFANTILISME. En médecine, le terme désigne tantôt des sujets dont les dimensions physiques sont réduites tout en présentant un développement mental normal, tantôt des sujets qui, parallèlement à un développement physique insuffisant, montrent une débilité mentale plus ou moins prononcée ; il en est ainsi des infantilismes d’origine glandulaires (thyroïdien, avec un ralentissement des fonctions mentales, hypophysaires avec son arriération mentale). C’est surtout l’infantilisme affectif qui intéresse le psychothérapeute. Il affecte des sujets intelligents mais timides, maladroits dans la vie sociale, capricieux, incapables de prendre des initiatives et d’assumer des responsabilités. Ils vivent dans une perpétuelle indécision. Il s’avère que ces personnes n’ont pas acquis leur autonomie affective. Ils se conduisent comme si, par un comportement insolite, ils voulaient persister dans une dépendance affective généralement vis-à-vis de la mère ou de son substitut. La psychothérapie peut leur apporter la libération et le déblocage de leur épanouissement affectif.