INEFFABLE
INEFFABLE, adj., du verbe lat. fari «dire», «parler», que l’on retrouve dans «enfant» (infans «qui ne parle pas encore».) Qui ne peut pas être dit, c’est-à-dire inexprimable, au sens essentiel, et non par l'incapacité de tel individu. Dieu est ineffable, parce que l'intelligence humaine ne peut pas le comprendre, et, par conséquent, la langue humaine ne peut pas exprimer adéquatement sa nature.
ineffable, qui ne peut être exprimé par la parole : l'impression suscitée par une œuvre d'art est un sentiment ineffable. — II existe deux types de philosophies : 1° celles qui reconnaissent la nature et la fonction positive de ce qui est « ineffable » ; le sentiment est, pour elles, un moyen valable de connaissance (Schopenhauer, Max Scheler) ; 2° celles qui considèrent, par exemple, le plaisir esthétique comme un sentiment confus de rapports mathématiques parfaits (Leibniz); l'« ineffable » est une illusion sans consistance; l'artiste ou le prophète demeurent, à leurs yeux, frappés d'une impuissance à exprimer les choses d'une manière rationnelle et objective (Hegel). De ce dernier point de vue, le sentiment n'est qu'une connaissance rationnelle à l'état confus.
INEFFABLE (adj.) Qu’on ne peut dire, exprimer adéquatement par le langage : « Ce qu’on ne peut dire, il faut le taire » (Wittgenstein).