INDIVIDU
INDIVIDU Tout au long du Moyen Âge, le groupe prévaut sur l’individu. On s’y souvient de la Genèse, où Dieu dit : « Il n'est pas bon que l’homme soit seul. » Livré à lui-même, pense-t-on, il ne saurait que mal faire. Aussi, au milieu de ses liens très forts, qu’ils soient familiaux, sociaux ou religieux, en des temps où la liberté (on parle aussi de franchise) consiste à dépendre seulement d’un pouvoir aussi lointain et aussi peu inéquitable que possible, est-il difficile de distinguer un individu indépendant. L’homme médiéval apparaît avant tout comme un archétype qui n’a pas de nom propre (juste un prénom) et qui est caractérisé par sa fonction : c’est un clerc, un chevalier, un artisan ou bien un paysan*. L’individu psychologique devra attendre la fin de la période pour émerger peu à peu.
Liens utiles
- "La mode satisfait à la fois le désir de réunion, de communauté avec les autres et celui de l'isolement, de la différenciation. L'individu à la mode se sent différent, original et, en même temps, l'objet de l'approbation du plus grand nombre, qui se conduit comme lui"
- Est-il vrai que seul l'individu pense ?
- En quoi peut-on dire que la société et la nature impitoyable sont utiles à la structuration morale de l'individu ?
- Le roman moderne, écrit André MALRAUX, est à mes yeux un moyen d'expression privilégié du tragique de l'homme, non une élucidation de l'individu. Commentez cette définition et montrez qu'elle convient exactement à la Condition humaine.
- « On oppose souvent le roman, au sens moderne du mot, c'est-à-dire tel qu'il apparaît en Occident en gros avec Cervantès, à l'épopée, en disant que celle-ci raconte les aventures d'un groupe, celui-là d'un individu; mais depuis Balzac au moins, il est clair que le roman dans ses formes les plus hautes prétend dépasser cette opposition et raconter par l'intermédiaire d'aventures individuelles le mouvement de toute une société ». Que pensez-vous de cet avis de Michel Butor ?