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Indépendance (s) en Histoires

INDÉPENDANCE DE LA TUNISIE • 20 mars 1956 Comme dans le reste du Maghreb, les actions violentes en faveur de l’indépendance se sont multipliées en Tunisie dans les années 1950, sur fond de manœuvres anticolonialistes à l’ONU. Si bien qu’avec la venue de Mendès France, alors président du Conseil, à Carthage, le 31 juillet 1954, commencent des négociations sur l’autonomie tunisienne qui vont déboucher sur l’autonomie pure et simple. Le 20 mars 1956, tandis que les combats s’intensifient en Algérie, est signé un accord franco-tunisien qui rend caduc le célèbre traité du Bardo. La Tunisie, à son tour, est indépendante. Le parti néo-destourien que mène Habib Bourguiba va remporter les élections à l'Assemblée constituante et s’installer au pouvoir pour longtemps. INDÉPENDANCE DES COLONIES AFRICAINES • 7960 La conférence de Brazzaville (du 30 janvier au 8 février 1944) avait prôné l’assimilation plutôt que l’autonomie, la Constitution de 1946 avait créé l’Union française - qui mettait en avant l’égalité des droits et des devoirs des citoyens de « l’empire » tout en préservant la tutelle de la métropole -, la loi-cadre du 23 juin 1956 avait ébauché assemblées territoriales et début d’exécutif, la Constitution de 1958 - puis sa révision par un texte du 4 juin 1960 - ouvre la porte de la décolonisation aux États d’Afrique noire. La toute nouvelle Ve République propose en effet d’instituer une Communauté au sein de laquelle ces États sont autonomes (avec toutefois une gestion commune de certains domaines comme les relations extérieures mais aussi la défense et l’économie) et prévoit également un dispositif d’accès à l’indépendance. Si la Guinée n’attend pas pour se prononcer en faveur de cette indépendance (2 octobre 1958), les autres colonies africaines le feront dès 1960 : le Cameroun le 1er janvier, le Togo le 27 avril, Madagascar le 26 juin, le Dahomey le 1er août (il deviendra le Bénin en 1975), le Niger le 3, la Haute-Volta le 5 (elle prendra le nom de Burkina Faso en 1984), la Côte d’ivoire le 7, le Tchad le 11, la Centrafrique (ex-Oubangui-Chari) le 13, le Congo le 15 (République populaire du Congo de 1969 à 1992, République du Congo depuis), le Gabon le 17, le Sénégal le 20, le Mali le 22 septembre, la Mauritanie le 28 novembre. Désormais, la République française établira avec ces pays des relations de « coopération ». INDÉPENDANCE DES ÎLES COMORES • 22 décembre 1974 Placé sous protectorat français en 1886, cet ensemble de quatre îles volcaniques (Grande Comore, Anjouan, Mohéli et Mayotte) situées dans le canal du Mozambique a obtenu le statut de Territoire d’outre-mer en 1946, conservé par référendum en 1958, et l’autonomie interne en 1961. Adoptée par 95,5 % des suffrages exprimés au cours d’un référendum d’autodétermination tenu le 22 décembre 1974, l’indépendance des Comores est proclamée officiellement le 6 juillet de l’année suivante (et ce, malgré l’opposition affichée de Mayotte). En février 1976,99,4 % des habitants de Mayotte ont affirmé leur préférence pour leur maintien dans la communauté française, en sorte que l'île va se trouver érigée en Collectivité territoriale de la République française le 24 décembre 1976. Le 29 mars 2009, nouveau référendum auprès des habitants de Mayotte : 95,2 % se prononcent pour le « oui », l’île devient en 2011 le 101e département français. INDÉPENDANCE DU CAMBODGE • 11 septembre 1955 Depuis les traités signés le 8 novembre 1949, le Cambodge (comme le Laos et le Vietnam de Bao Daï) est indépendant au sein de l’Union française qui, rassemblant la métropole et les anciennes colonies, se veut l’équivalent du Commonwealth britannique. Les liens commencent à se relâcher à l’occasion d’un premier accord franco-khmer signé le 9 novembre 1953 (date de la fête de l’indépendance pour les Cambodgiens). Mais c’est véritablement le 11 septembre 1955, au lendemain de sa victoire aux élections générales, que le prince Norodom Sihanouk va rompre tout lien avec l’Union française, le Cambodge acquérant dès lors son entière indépendance. INDÉPENDANCE DU MAROC • 2 mars 1956 Durant l’été 1955, les attentats et les émeutes qui secouent le Maroc depuis la déposition, en 1953, du sultan Mohammed ben Youssef (qui a pris le parti de VIstiqlal, l’indépendance), connaissent un regain de virulence. Si bien qu’au mois d’août, le président du Conseil, Edgar Faure, annonce qu’il entend amener ce pays au statut d’Etat souverain tout en maintenant des liens étroits avec la France : c’est l’indépendance dans l’interdépendance. Le 6 novembre, les accords de La Celle-Saint-Cloud, entre Antoine Pinay et le sultan Mohammed V (revenu d’exil, il fera peu après son entrée dans Rabat dans l’enthousiasme général), ouvrent la voie à l’indépendance. Une déclaration franco-marocaine commune va la proclamer officiellement le 2 mars 1956.

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