IMPRIMERIE

IMPRIMERIE Elle apparaît durant la seconde moitié du XVe siècle, à un moment où la demande en livres ne cesse de grandir, et a suscité, dans presque tous les pays, des recherches équivalentes à celles que Gutenberg mène à terme à Mayence. Déjà, la circulation du livre s’est considérablement accrue, développement qui a entraîné une modification de son aspect vers une plus grande maniabilité (format réduit, apparition de nombreuses abréviations, de tables des matières). L’invention de Gutenberg, qui imprime ses premières Bibles en 1454, si elle ne met pas le livre à la portée de tous, va accélérer ce mouvement de diffusion. Elle sera vite adoptée en France puisque dès 1470 la Sorbonne créera sa propre imprimerie.

IMPRIMERIE. Apparue en Chine dès le XIe siècle (caractères mobiles en terre cuite durcie au feu), et en Occident au début des Temps modernes, l'imprimerie resta jusqu'au perfectionnement de Gutenberg très rudimentaire ; les imprimeurs composaient le texte à l'aide de caractères mobiles en bois et les enduisaient d'une encre grasse pour les presser ensuite sur une feuille de papier. Le plus ancien livre imprimé connu est un ouvrage bouddhique datant de 868 et conservé au British Muséum (Londres). Stimulé par le besoin de lecture qui s'exprimait alors dans l'aristocratie et la riche bourgeoisie commerçante, l'imprimeur de Mayence Gutenberg fit partie des nombreux chercheurs qui s'efforçaient d'améliorer les procédés d'impression jusque-là très lents et très coûteux. Il eut le mérite d'avoir été le premier à rassembler les éléments essentiels : confection de matrices, de caractères mobiles métalliques, fabrication d'encre et impression au moyen d'une presse à bras. L'imprimerie fit dès lors des progrès très rapides en Europe, particulièrement dans les villes commerçantes comme Gênes, Venise, Londres, Francfort, Amsterdam et Anvers. On estime que, jusqu'à la fin du XVIe siècle, furent publiées environ 40 000 éditions de livres, représentant de 15 à 20 millions de volumes. S'il est vrai que les bibles imprimées jouèrent un rôle important lors de la Renaissance et de la Réforme, beaucoup de grandes oeuvres littéraires du Moyen Âge furent aussi éditées. L'imprimerie fut en France longtemps surveillée. Sous l'Ancien Régime, le métier d'imprimeur ne s'exerçait qu'avec une autorisation préalable. Si la Révolution lui rendit sa liberté (1791), Napoléon Ier fixa le nombre des imprimeurs soumis à un brevet confiscable à tout moment (décret du 5 février 1810). La liberté de l'imprimerie ne fut proclamée que le 29 juillet 1881.