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IMPRESSIONNISME

IMPRESSIONNISME. n. m. 1° En peinture. École française de la fin du XIXe siècle, qui se manifesta à travers plusieurs expositions publiques (1874-1886), et marqua une nette rupture avec l'art académique traditionnel. Le nom de ce mouvement vient d'une toile de Monet intitulée Impression, soleil levant. Un critique s'en servit pour ironiser sur l'art moderne, en le dénommant « impressionnisme ». L'impressionnisme se fonde grosso modo sur deux recherches :


— d'une part, il s'agit de faire prédominer la perception de la nature sur ce qui serait sa reproduction objective : le peintre ne veut pas rendre l'objet en soi (ni ce qu'il en sait), mais seulement (aussi précisément que possible) les impressions lumineuses que cet objet fait sur lui, la « vision » subjective qu'il en a.


— d'autre part, les effets de la lumière font du monde réel un spectacle toujours changeant : d'où une prédilection des impressionnistes pour saisir les atmosphères fugaces, pour fixer des paysages subtils à des instants privilégiés, pour transfigurer le quotidien par le jeu des touches et la fête des couleurs. Le même sujet pourra ainsi être peint plusieurs fois à des moments différents. Les principaux peintres impressionnistes ont été Monet, Sisley, Pissarro, Seurat, Degas, Renoir, Cézanne. Voir Expressionnisme.


En littérature et en musique. Par analogie, l'impressionnisme désigne un style recherchant les notations fugitives, l'évocation de phénomènes subtils et mobiles, les effets d'atmosphère (par opposition aux descriptions réalistes, qui prétendent rendre intégralement le monde tel qu'il est). On parle parfois aussi d'impressionnisme à propos de la critique littéraire qui se veut délibérément subjective.

impressionnisme


Courant artistique qui tente de saisir le fugitif, qui cherche à transcrire la sensation, les états d'âme, les sentiments et les impressions.

Commentaire
L'impressionnisme fait surtout référence aux mouvements picturaux apparus autour des années 1860-1865. En réaction contre l'art officiel, un groupe de peintres décida de travailler en plein air, « sur le motif ». Sa consécration suivit le scandale de l'Exposition de 1874. Une école était née ; les concepts suivirent. Plaçant la lumière au centre de leurs préoccupations, les impressionnistes (Manet, Monet, Pissarro, Renoir, Sisley...) durent inventer de nouvelles façons de peindre, rejetant le contour, le clair-obscur et les autres techniques académiques.
Parallèlement à la peinture, un mouvement impressionniste se développa dans la littérature entre 1890 et 1910, dans les pays de langue allemande (Allemagne et Autriche). En France, l'impressionnisme concerna surtout la critique. Il se posa contre les méthodes dites « objectives », qui tendaient à classifier, hiérarchiser toute production littéraire, et revendiqua le droit au plaisir du texte. Ainsi Jules Lemaître (1853-1914), dans ses propres critiques journalistiques, suivait-il son humeur, se fiait-il à son goût personnel et à son plaisir.

Citations
A mesure que les mouvements culturels soulevés par les bouleversements artistiques et sociaux des années soixante-dix s'étendirent à d'autres domaines, le mot aussi prit un sens de plus en plus large. On se mit à appeler Mallarmé le poète impressionniste, Debussy le compositeur impressionniste. Pour les peintres, l'impression remplaçait les valeurs classiques dont s'était nourri l'art de la période précédente. C'était au fond une réaction immédiate aux choses vues, la peinture comme telle primant le sujet. Les contours appuyés, les détails précis et le fini étaient choses à éviter. (Sans nom d'auteur, le Monde en couleurs des impressionnistes.}
Lire un livre pour en jouir, ce n'est pas le lire pour oublier le reste, mais c'est laisser ce reste s'évoquer librement en nous, au hasard charmant de la mémoire. [...] Le critique « impressionniste » semble ne décrire que sa propre sensibilité, physique, intellectuelle ou morale, dans son contact avec l'œuvre à définir : mais, en réalité, il se trouve être l'interprète de toutes les sensibilités pareilles à la sienne. (Jules Lemaître, les Contemporains, 6e série, « En guise de préface ».)

IMPRESSIONNISME nom masc. - Ecole picturale française qui s’est constituée vers la fin du XIXe siècle en réaction contre l’académisme de l’art officiel et axée sur la recherche d’une reproduction véridique de notre perception de la nature.
Le mot impressionnisme provient du titre d’une toile de Claude Monet, Impression, soleil levant (1874). Il est apparu sous la plume d’un critique d’art qui se moquait de cette nouvelle tendance. Mais l’impressionnisme est tout d’abord le fruit du rapprochement qui s’est produit dans le courant du XIXe siècle entre les sciences et les arts.

Les peintres impressionnistes ont tiré les conséquences des recherches du physicien Chevreul sur la décomposition de la lumière par le prisme et sur le cercle chromatique. Il en résultait, en effet, que le noir n’existait pas, que les couleurs ne sont pas la propriété des choses et que chaque couleur perçue appelle sa complémentaire. Tout est dans la lumière, tout est dans l’œil.
D’autre part, les impressionnistes s’attachèrent à observer et à reproduire sur leurs toiles le caractère éphémère de chaque « impression ». Non seulement, sur leurs tableaux, le monde réel se dissout dans la lumière, mais cette lumière étant en perpétuel changement, c’est la fugacité et l’inconsistance de cette réalité qu’ils essayèrent de fixer par le jeu des couleurs.
Fondé avant tout sur l’étude des sensations visuelles, l’impressionnisme récuse comme factice la reconstitution intellectuelle structurale de la réalité qui avait prévalu dans le classicisme (Poussin) et qui triomphera dans le cubisme. C’est pourquoi, affirmant la matérialité du phénomène pictural, il effectue une véritable révolution dans le domaine des valeurs esthétiques et de la représentation du monde.
Exaltés par la fraîcheur de la découverte et l’ardeur du combat, les impressionnistes ont réussi à saisir la totalité de l’être dans la fulgurance de l’instant qui passe. Par la suite, leurs imitateurs ont engendré un nouvel académisme, transformant en un catalogue de clichés des tableaux qui avaient, à l’origine, pour mission de réinventer le monde.
Ressentis comme de dangereux perturbateurs par les tenants de la tradition, les impressionnistes se regroupèrent en 1863 dans le Salon des Refusés.
Bien que n’appartenant pas de fait au mouvement impressionniste, Manet reste dans l’histoire de la peinture comme le premier à avoir fait sécession et avoir rompu avec les clichés de l’art officiel.
C’est le 15 avril 1874 que s’ouvrit la première exposition de la nouvelle école, dans la galerie du photographe Nadar. Les participants en étaient Monet, Boudin, Sisley, Pissarro, Degas, Renoir, Cézanne et Berthe Morisot. Plus tard, d’autres grands peintres se rallieront à ce noyau initial : Gauguin, Van Gogh, puis Seurat et Signac dont l’évolution vers le pointillisme contribuera au déclin de l’« impressionnisme » en tant que tel.


—► Fauvisme




IMPRESSIONNISME

. Nom donné au courant pictural qui se développa en France entre 1874 et 1880. Le mot « impressionnisme » fut utilisé pour la première fois, mais dans un sens péjoratif, par la critique, à propos d'un tableau de Claude Monet Impression, soleil levant, présenté en 1874 lors de la première exposition commune des impressionnistes organisée dans le studio du photographe Félix Nadar et qui marqua la naissance de la nouvelle école. En réalité, cette dernière avait débuté 20 ans plus tôt et réunissait des artistes (Claude Monet, Camille Pissarro, Armand Guillaumin, Paul Cézanne, Pierre-Auguste Renoir, Alfred Sisley) qui se voulaient tous réalistes mais ne se satisfaisaient plus des valeurs picturales académiques (contour, modelé, clair-obscur, perspective et profondeur). Influencés par le naturalisme de Gustave Courbet mais aussi les estampes japonaises qui leur ouvraient de nouvelles formes de perspective, les impressionnistes inventèrent une nouvelle technique picturale fondée sur l'impression individuelle face au sujet, qui prend conscience de son caractère temporel, sur l'impression visuelle se modifiant lorsque la lumière varie. Peintres de plein air, témoins d'une nature changeante, les impressionnistes firent de la lumière l'élément essentiel de leur peinture. Ils simplifièrent leur palette, renoncèrent aux couleurs intermédiaires et juxtaposèrent des touches de couleurs pures qui, à distance, devaient se fondre dans l'oeil du spectateur. Le tableau devint ainsi une pure surface picturale, une nouvelle réalité, art fondamentalement matérialiste (conforme en cela à une période de scientisme), chaque artiste imposant sa vision subjective et mouvante du monde. L'impressionnisme n'étant fondé sur aucune élaboration théorique, les artistes évoluèrent vers des formes stylistiques très différentes. Les peintres impressionnistes se réunirent à Paris au Café Guerbois puis au Café de la Nouvelle Athènes. De célèbres écrivains comme Émile Zola ou Charles Baudelaire furent de fervents défenseurs du mouvement.

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