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IMPÉRATIF

IMPÉRATIF (lat. "imperare", "commander", "ordonner")

Proposition qui a la forme d'un commandement. Kant distingue impératif hypothétique et impératif catégorique. Un impératif est hypothétique quand la réalisation de ce qui est commandé est soumise à condition : « Pratique la gymnastique, si tu veux rester souple. » On appelle encore conditionnels ces impératifs qui commandent de faire une çhose qui est en réalité le moyen d'une autre. Les impératifs hypothétiques sont des impératifs techniques (règles de l'habileté valables par ex. en politique mais qui ne garantissent pas forcément le succès de l'action) ou pragmatiques (conseils de prudence que suit celui qui veut être heureux sans être assuré de l'être). En revanche, un impératif est catégorique dès lors qu'il commande une action qui n'est subordonnée comme moyen à aucune autre, c.-à-d. un acte qui est une fin en lui-même. Or, seul un acte moral est pour Kant inconditionné, et, en lui-même, une fin. Par ex., « sois juste » est un impératif catégorique, car il ordonne sans condition : quelles que soient les circonstances et les conséquences effectives de mon acte, la conscience morale me commande d'agir avec l'intention d'être juste. L'obéissance à l'impératif catégorique garantit la moralité de mon acte qui ne dépend que de ma bonne volonté, c.-à-d. de ma volonté d'agir comme tout autre devrait agir, quelle que soit la situation. Kant énonce ainsi l'impératif unique auquel peuvent se réduire tous les impératifs moraux: « Agis uniquement d'après la maxime qui fait que tu peux vouloir en même temps qu'elle devienne une loi universelle. »

Impératif catégorique. Chez Kant, commandement de la raison pratique, qui ordonne sans condition. Pour savoir si une action quelconque est conforme à la morale, il faut se demander, en vertu de l'impératif catégorique, si la maxime de cette action peut être érigée, sans contradiction, en loi universelle, valable pour tous les hommes.

Kant distingue l'impératif catégorique, inconditionnel («Fais ceci parce que tu le dois») de l'impératif hypothétique, soumis à condition («Fais ceci si tu estimes que c'est bien pour toi»).

Pour Kant, commandement inconditionnel. Le caractère de la loi morale est d'être un impératif catégorique, c'est-à-dire une obligation qui s'applique à tous, sans condition.

Impératif catégorique. Dans la morale de Kant, l'impératif catégorique désigne un commandement inconditionnel.

Impératif catégorique
Forme de la loi morale selon Kant, qui est celle de l'universalitation : « Agis seulement d'après la maxime grâce à laquelle tu peux vouloir en même temps qu'elle devienne une loi universelle. » De cette première formule de l'impératif catégorique, Kant en tire deux autres qui en constituent des explicitations : « Agis comme si la maxime de ton action devait être érigée par ta volonté en loi universelle de la nature » ; « Agis de façon telle que tu traites l'humanité, aussi bien dans ta personne que dans la personne de tout autre, toujours en même temps comme fin, jamais simplement comme moyen » ("Fondation de la métaphysique des mœurs", 1785, Deuxième section).

IMPÉRATIF. n.m. Proposition qui énonce un commandement ; peut être hypothétique, si ce qu’il commande est subordonné à une fin supérieure (Si tu veux qu’on ait confiance en toi, ne mens pas), ou catégorique, quand il s’impose de lui-même comme fin, d’une manière inconditionnelle. Kant, qui pose cette distinction, énonce l’impératif catégorique, formule du Devoir : «Agis toujours d’après la maxime qui fait que tu peux vouloir en même temps qu’elle devienne une loi universelle» (la maxime est le principe subjectif de l’action).

IMPÉRATIF

Désigne, en morale surtout, toute proposition ayant l’aspect d’un commandement véritable. L’impératif s’énonce sous la forme d’un « Tu dois ».
Kant ajoute à cette définition une distinction essentielle entre :
♦ l’impératif hypothétique, qui subordonne l’ordre à une fin au moins possible ou souhaitée, et le transforme ainsi en simple moyen, relevant de l’habileté ou de la prudence (« Si tu veux la paix, prépare la guerre ») ;
♦ et l’impératif catégorique, qui ordonne sans condition : seul moral à proprement parler, il concerne, non la matière de l’acte ou son résultat, mais uniquement sa forme, c’est-à-dire son rapport à une exigence d’universalisation (« Agis de telle sorte que tu puisses vouloir que la maxime de ton action soit considérée comme une loi universelle »).

impératif, principe qui a le caractère d'une obligation impérieuse. — L'impératif « catégorique » désigne, chez Kant, le commandement obligatoire de la morale : il se manifeste en nous par le sentiment d'une impossibilité d'agir autrement (« tu dois parce que tu dois »). Il s'oppose à l'impératif « hypothétique », qui n'est pas absolument obligatoire (« tu dois faire cela si tu veux être heureux », ou « si tu veux être habile et réussir dans la vie »).

Impératif

Du latin imperare, « forcer à produire », d'où « commander en maître ».
Chez Kant, commandement de la raison pratique (qui s’exprime par le verbe devoir).
• L'impératif kantien est hypothétique, quand il indique simplement les moyens d'atteindre un objectif extérieur (« si tu veux ceci, fais cela ») ; il est catégorique quand il ordonne absolument et sans condition. • Pour Kant, il n'y a qu'un seul impératif catégorique, qui peut s'énoncer ainsi : « Agis uniquement d'après la maxime qui fait que tu puisses vouloir en même temps qu'elle devienne une loi universelle ».

IMPERATIF (n. m. et adj.) 1. — Proposition exprimant un commandement, une prescription. 2. — Impératif catégorique : pour Kant, un impératif est hypothétique s’il ordonne sous condition (si tu veux être bon, agis moralement), catégorique s’il est inconditionné ; il n’y a qu’un impératif catégorique fondamental : « Agis toujours d’après une maxime telle que tu puisses vouloir en même temps qu ’elle devienne une loi universelle. »

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