Illuminations d'Arthur RIMBAUD
Illuminations d'Arthur RIMBAUD, 1886, Le Livre de poche, Classiques Hachette.
• Les érudits ont établi que ces poèmes en prose ont été écrits les uns avant Une Saison en enfer, dès 1872, les autres après, pendant le séjour que Rimbaud a fait en Angleterre en 1874. Ils ont été publiés pour la première fois en 1886, dans la revue La Vogue, à l’insu de Rimbaud qui était au Harrar (Éthiopie).
• Au dire de Verlaine, le titre est à prendre au sens anglais de gravures coloriées, mais ces poèmes sont bien pour la plupart des visions intenses, affranchies des modes de perception et de description ordinaires (Matinée d’ivresse, Nocturne vulgaire, Veillées), et, par là, bizarres et hermétiques, qui justifieraient souvent l’avis qui termine Parade : J’ai seul la clé de cette parade sauvage. Les plus séduisantes et les plus accessibles de ces Illuminations sont celles où le thème fondamental garde suffisamment de clarté pour qu’on apprécie le dépaysement d’une perception impressionniste (Les Ponts, Marine, Ornière), d’une construction imaginaire (Ville, Villes, Promontoire) ou d’une aventure étrange où se retrouve la fraîcheur de l’enfance (Après le déluge, Enfance, Aube).
• Les poètes modernes, et surtout les surréalistes (cf. Breton, Manifestes du surréalisme), ont beaucoup interrogé l’art des Illuminations.
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- Dans Les Ponts, Arthur Rimbaud met un terme à sa vision par cette phrase : - Un rayon blanc, tombant du haut du ciel, anéantit cette comédie. En vous appuyant sur les textes du corpus, et les poèmes que vous avez lus ou étudiés en classe, vous vous demanderez si la poésie nous éloigne du réel ou nous fait mieux percevoir la réalité.