IDENTITÉ
- IDENTITÉ, n.f. Caractère de ce qui est le même (idem, en latin) : identique a) ou b) ; résultat de l’identification a) ou b). — Principe d’identité. Principe évident et universel, base de tout jugement : «a = a» ; «ce qui est, est» , «ce qui n’est pas, n’est pas». L’attribut y est le même que le sujet, c’est donc le parfait jugement analytique.
- identité, ce qui fait qu'une chose est tout à fait semblable à une autre. — La compréhension en général consiste à ramener (à « identifier ») une connaissance nouvelle à ce que nous connaissons déjà. C'est en ce sens que l'identité est la forme de toute compréhension. Meyerson voyait dans la synthèse de toutes les connaissances de l'univers, dans leur réduction à I'« identité », l'idéal de la science : elle devait aboutir, selon lui, à une formule unique (représentée aujourd'hui par celle de la relativité), dont on pourrait déduire toutes les lois particulières de la science. Cet idéal semble plus philosophique que scientifique, car les progrès de la science vont plutôt dans le sens d'une diversification infinie de ses méthodes (spécialisations), et son but immédiat est de connaître des objets toujours nouveaux plutôt que d'unifier ses méthodes (ce travail d'unification est le but d'une réflexion sur la science, ou « épistémologie »).
- IDENTITÉ SEXUELLE
Cette notion peut se définir selon plusieurs critères, parmi lesquels les critères biologiques qui, pour être globalement indiscutables, ne sont cependant pas suffisants. Pour la première fois en 1905, dans les Trois Essais sur la théorie de la sexualité, Freud distingue nettement caractères biologiques et caractères psychiques de la sexualité.
- Identité
Du bas latin identitas, « caractère de ce qui est le même » (de idem, « le même »).
En mathématiques, égalité vérifiée quelles que soient les valeurs des paramètres (exemple : les identités remarquables).
En psychologie, conscience de la persistance du moi à travers le temps.
Principe d’identité : principe fondamental de la pensée, selon lequel « ce qui est, est ; ce qui n’est pas, n’est pas ».
• Le principe d'identité s'énonce également ainsi : « A est A », ou « A = A ».
• Pour l’empiriste Hume, l'identité de la personne est illusoire : le moi se réduit à un défilé ininterrompu de perceptions.
- IDENTITE (n. f.) 1. — Caractère de ce qui, absolument ou sous un certain point de vue, peut être considéré comme unité ; (tradit.) on distingue trois espèces d’identité : « L’identité est une unité d’être ou unité d’une multiplicité d’êtres ou, enfin, l’unité d’un seul, traité comme multiple, quand on dit, par exemple, qu’une chose est identique à elle-même : on la traite, alors, comme si elle était deux » (Aristote) ; la première espèce est souv. appelée identité substantielle (la propriété n’a pas d’autre existence que celle de la substance dont elle est propriété) ou identité numérique (au sens où tout ce qui est identique ne forme qu’un seul être) ; la seconde, identité spécifique (caractère commun des choses appartenant à la même espèce) ; la troisième se rapporte à la permanence d’un être malgré la différence de ses apparences (identité personnelle : caractère de la personne qui demeure la même dans le temps et a conscience de cette permanence) ; opposée à différence, altérité. 2. — Relation notée « = » ou « = » ; l’expression « A = B » peut être interprétée de diverses façons ; on peut l’interpréter comme signifiant que, quelle que soit la propriété attribuée à A, alors on doit l’attribuer à B, et réciproquement ; dans ce cas, peut-il se faire que ce que désigne le signe « A » soit un être différent de ce que désigne le signe « B » ? Cf. indiscernables. On peut l’interpréter comme signifiant seulement que « A » et « B » sont des noms différents pour une même chose (Frege, Wittgenstein ; # équivalence, cf. égalité). 3. — (Math.) Egalité algébrique canonique : a2 - b2 = (a + b) (a - b). 4. — a) Caractère (parfois conventionnel) qui fait qu’une chose est reconnaissable, qu’on peut la classer, b) Identifier : rendre identique ; reconnaître une identité au sens 4 a. c) Identification : action d’identifier ; (psychan.) processus psychologique par lequel un sujet assimile un aspect, une propriété, un attribut de l’autre, et se transforme totalement, ou partiellement, sur le modèle de celui-ci : cf. s'identifier à. 5. — Principe d'identité : principe souv. formulé « Ce qui est, est ; ce qui n’est pas, n’est pas » ou encore « une proposition ne peut à la fois être vraie et fausse » ; exprime la nécessité, pour la pensée, de se rapporter à quelque chose de fixe (fixité de l’être, des concepts, de la vérité, de la signification des mots). 6. — Identique : a) Qui est dans un rapport d’identité. b) Proposition identique (logique class.) : proposition affirmant d’un concept ce qui constitue sa compréhension ou sa définition ; ~ proposition analytique ; pour Locke, Syn. proposition frivole.
Liens utiles
- CORPUS : Identité et diversité
- L'identité
- Imaginez les premières répliques d'une scène d'exposition permettant d'informer le spectateur sur l'identité des personnages, le lieu et la situation en général ; vous pourrez éventuellement utiliser des didascalies.
- Conscience, inconscient et identité personnelle
- identité.