IBN 'ARABÎ Abü Bakr Muhammad Muhyî d-Dïn, surnommé « le plus grand maître »
IBN 'ARABÎ Abü Bakr Muhammad Muhyî d-Dïn, surnommé « le plus grand maître » [as-'saïkh al-'akbar]. Écrivain mystique arabe. Né le 28 juillet 1165 à Murcie (Espagne), mort en octobre 1240 à Damas (Syrie). Membre de la tribu de Hâtim at-Tâ'ï, ce « vivificateur de la religion », comme l'appellent ses disciples, fit ses études à Séville et à Ceuta, voyagea en Proche-Orient, où il resta jusqu'à sa mort, et accomplit plusieurs fois le pèlerinage de La Mecque (la première fois en 1202). Cet auteur prolifique (nous possédons cent cinquante ouvrages de sa plume, et près de cent cinquante autres sont perdus) a été fort attaqué par les théologiens musulmans orthodoxes, qui voyaient dans son monisme existentiel, dans sa théorie de « l'unité de l'existence », un véritable panthéisme. Poète, il nous a laissé notamment un Diwân, et un commentaire mystique de ses poèmes d'amour, L'interprète des désirs, traduit en anglais par Reynold A. Nicholson. Du point de vue doctrinal, ses principales oeuvres, outre un Commentaire du Coran, sont les Révélations mecquoises, encyclopédie des sciences ésoté riques en cinq cent soixante chapitres et les Perles de la sagesse ou Sagesse des prophètes [Fusùs al-Hikam], sorte de testament spirituel de l'auteur rédigé en 1229, où est étudié le message mystique de chacun des prophètes que le Coran vénère, d'Adam à Mahomet, en passant par Abraham, Ismaël, Moïse, Salomon et Jésus. Les deux chapitres principaux de la Sagesse des prophètes (traduction partielle en 1955 par Titus Burckhardt) sont ceux qui concernent « la sagesse divine dans le Verbe adamique » et « la sagesse de l'inspiration divine dans le Verbe de Seth ». L'Epitre de la sainteté [Risâlat al-Quds] a été traduite en espagnol, dans ses Vies de saints andalous [Vidas de Santones Andalu-ces], par D. Miguel Asin y Palacios, auteur d'une très importante étude sur la méthode spirituelle d'Ibn 'Arabï, L'Islam christianisé [El Islam cristianizado, 1931], qui contient la traduction de plusieurs passages des Révélations mecquoises et d'autres ouvrages. Nous citerons encore le Traité de l'Unité [Risâlat al-'Ahadiyat], traduit en français par 'Abd ul-Hadï dans la revue Le Voile d'Isis (février 1933). A cause de son ésotérisme excessif, de l'emploi continuel du paradoxe, ce « sûfï » a exercé une influence moins profonde que d'autres. Notons enfin que, dans La Escatologia musulmana en la Divina Comedia (1919), Asin y Palacios a établi l'influence exercée par le Livre du voyage nocturne d'Ibn Arabï, qui décrit la traversée des trois mondes de l'au-delà, sur la Divine comédie de Dante. ? «Il semble pris par le cliquetis des mots; mais il serait malhonnête de nier sa générosité d'âme. Son enseignement, cependant, en pénétrant plus ou moins dans les cercles mystiques, les amena à se replier sur eux-mêmes et l'effort d'Al-Ghazâli pour rendre universel dans l'Islam le regard intérieur et l'attente de Dieu dans le coeur, avec renoncement et humilité, perdit beaucoup de son efficacité. » Jean-Mohammed Abd-el-Jahl
Liens utiles
- HUGUES CAPET(vers 941-24 octobre 996)Roi de France (987-996)Fils aîné d'Hugues le Grand, Hugues fut surnommé Capet parce que,comme ses ancêtres, il était abbé laïc de Tours, où était conservée larelique du manteau de saint Martin, la capa.
- Jacques Thomelin1640-1693Fut le maître du grand Couperin qui lui succéda
- Hugues Capet Fils aîné d'Hugues le Grand, Hugues fut surnommé Capet parce que,comme ses ancêtres, il était abbé laïc de Tours, où était conservée la reliquedu manteau de saint Martin, la capa.
- Muhammad Rizâ (Chah d'Iran)1919-1980Au moment où Muhammad Rizâ assure à vingt-deux ans la relève du fondateur de ladynastie Pahlévi, en septembre 1941, l'Iran n'est plus maître de son destin.
- Jean Bureaumort en 1463Ancien membre de l'équipe des Marmousets, Charles VII le reprit à son service et lenomma grand maître de l'artillerie.