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Hystérie

Hystérie Névrose d’expression clinique très variée, présentant des symptômes somatiques dans l’hystérie de conversion, phobiques dans l’hystérie d’angoisse. L’hystérie pour la psychanalyse est au-delà des signes présentés et constitue une structure commune à ces tableaux divers. Connue depuis longtemps, elle ne prend la dimension d’une véritable catégorie nosographique qu’avec Charcot. Freud montrera que les symptômes de l’hystérie sont des formations de compromis entre le désir inconscient et le refoulement. Il s’agit d’un conflit psychique qui se convertit et se figure dans le corps. L’hystérie révèle que le corps enjeu pour le psychique n’est pas le corps biologique mais un corps marqué par le langage et le pulsionnel. Pour Freud, l’hystérique a vécu une première expérience sexuelle traumatique avec déplaisir. Il déplacera cette première hypothèse pour la situer dans le fantasme. L’hystérique est quelqu’un qui a vécu une première relation insatisfaisante à la mère. Elle s’est détournée d’elle pour s’intéresser précocement au père et au désir de celui-ci. Le cas Dora, cas princeps étudié par Freud, montre que l’hystérique essaie de soutenir le désir d’un père qui est situé par la mère comme un impuissant - ce qui ne veut pas dire qu’il l’est. Ce désir est nécessaire, ne serait-ce que pour soutenir la promesse phallique. Et pour ce faire, elle va s’identifier à l’objet du désir du père. Lacan soulignera que la question qui est au cœur de l’hystérie est : qu’est-ce qu’une femme ? Le but de l’opération hystérique est de refouler cette impuissance du père en soutenant son désir.

HYSTÉRIE Dans la psychanalyse freudienne, l'hystérie est, avec la névrosé obsessionnelle, un des deux types principaux de névrose. Historiquement, c'est par l'hystérie que Freud a découvert un grand nombre des principes essentiels de la psychanalyse (la notion d'inconscient, le transfert", le refoulement). L'hystérie se caractérise par la grande variété possible de ses manifestations. On la décrit le plus souvent par des traits comme le théâtralisme ou l'intensité de l'expression affective. Il existe deux types principaux d'hystérie: l'hystérie de conversion, qui se manifeste par des symptômes corporels variés, et l'hystérie d'angoisse (appelée aussi névrose phobique), qui se manifeste par l'angoisse. Comme la névrose obsessionnelle, l'hystérie peut se définir par un mécanisme propre d'échec du refoulement'-. Schématique­ment, on peut dire que le sort de l'affect séparé de sa représen­tation, dans le cas de l'hystérie, est la transformation. Dans le cas de l'hystérie d'angoisse, qu'on appelle aujourd'hui plutôt névrosé phobique, l'affect refoulé, détaché de la repré­sentation, est libéré sous forme d'une angoisse qui se fixe sur tel ou tel objet extérieur. Dans le cas de l'hystérie de conversion, l'affect, sous l'effet du refoulement'-, subit une transformation qui le convertit en éner­gie physique, formant un symptôme somatique qui représente, symboliquement, le conflit psychique : « La psychanalyse peut faire disparaître les symptômes de l'hystérie s'ils sont l'équiva­lent, pour ainsi dire la transposition, d'une série d'événements psychiques, de désirs et de tendances qui, par un certain proces­sus (le refoulement), n'ont pu arriver à leur terme en des actes qui s'intégreraient dans la vie consciente. Ces complexes psychiques, retenus dans l'inconscient, tendent à trouver une expression qui correspondrait à leur valeur affective, une sorte de décharge. C'est ce qui se passe chez l'hystérique, sous la forme de conversion en phénomènes somatiques qui ne sont autres que les symp­tômes de l'hystérie. » (Freud, Trois Essais sur la. théorie de la sexualité.) Dans l'hystérie de conversion, lorsque l'affect est converti somatiquement, le sujet n'éprouve plus aucune angoisse. C'est ce qu'on appelle la « belle indifférence de l'hystérique à son symptôme». HYSTERIE. Classe de névrose présentant un tableau clinique varié, où le conflit psychique est manifesté dans des symptômes corporels divers (crise émotionnelle avec théâtralisme), parfois plus durables (anesthésie orale, paralysie hystérique) ; l’hystérie d’angoisse, c’est-à-dire l’angoisse phobique très prononcée, en est une forme très répandue.  

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