Hymne
Hymne A l’origine (Grèce), « poème en l’honneur des dieux ». Ce mot est employé par Ronsard (XVIIe siècle) pour désigner de longs poèmes ( « Hymne à la France », « Hymne à la mort »), mais il ne correspond pas, par la suite, à un genre littéraire précis.
HYMNE nom masc. (féminin quand il s’agit du poème religieux latin que les chrétiens chantent à l’église). - 1. Chant ou poème à un dieu. 2. Tout chant ou poème exaltant, sur le mode lyrique, une personne ou une idée.
ETYM. : du grec hymnos.
À l’origine, les hymnes étaient des chants à la gloire d’un dieu ou d’un héros. On peut citer ainsi les hymnes homériques. Le mot a pris par la suite un sens plus large et moins spécifique. Il a été repris notamment par Ronsard pour désigner une série de longs poèmes narratifs. Il est aussi utilisé pour toute forme de poésie lyrique qui célèbre de manière grandiose une réalité au rang du sacré. C’est en ce sens qu’on définit La Marseillaise comme un hymne. L’hymne a progressivement disparu comme genre poétique. Cependant, il persiste sous une forme ou sous une autre chez les poètes qui, tels Claudel ou même Baudelaire (« Litanie de Satan ») et Rimbaud (« Génie »), s’attachent à chanter Dieu à leur manière.
Hymne. Un des plus anciens genres poétiques. Dans la Grèce antique, les hymnes, toujours versifiés, sont d’abord destinés à des fêtes religieuses et célèbrent dieux et héros comme les odes. L’hymne est musical jusqu’à l’époque alexandrine où il devient littéraire. C’est cette tradition que Ronsard perpétue au XVIe siècle dans ses Hymnes, dont les uns sont mythologiques (Hymne de Pollux et de Castor) et les autres sont écrits à la louange de grands personnages (Henri II) ou de grandes entités (les Démons, la Justice). Avec le christianisme, issue du culte, se développe à partir du IVe siècle une hymnologie latine (Stabat Mater, Dies Irae, etc.). Le mot hymne est alors du féminin. Les hymnes de la liturgie, qui rassemblent tout chant, y compris les psaumes, constituent un hymnaire.