HUGUES CAPET (vers 941 -996) - Capétien

HUGUES CAPET (vers 941 -996) - Capétien

• Duc de France [956-987], roi de France [987-996] Hugues Capet naît vers 941 d’Hugues le Grand, le puissant duc de France, et d'Hedwige de Saxe, par qui il est le neveu du roi de Germanie, Otton Ier le Grand. Son surnom servira à désigner la dynastie qu’il fonde. En 987, Louis V, le dernier Carolingien, meurt d’une chute de cheval. En juin, Hugues est proclamé roi à Senlis (soutenu par Adalbéron, archevêque de Reims) et sacré le 3 juillet suivant à Noyon. En 988, le Carolingien Charles de Basse-Lotharingie, à qui aurait dû revenir le trône de Louis V, s’empare de Laon. Mais l’évêque de Laon, Adalbéron, le capture avec femme et enfants pour le livrer au roi Hugues (991 ). Le royaume de France est alors nettement réduit, et le domaine royal, sur lequel s’exerce entièrement l’autorité d’Hugues Capet, n'est pas très étendu (Paris et l’Île-de-France jusqu’à Orléans, la région de Sens, ce qui correspond à trois de nos départements actuels). En fait, le pouvoir du roi apparaît bien précaire, au milieu d’un incroyable émiettement féodal. Il semble que les membres de la haute noblesse ( les grands) l’aient choisi comme roi non pour sa puissance mais pour avoir affaire à un interlocuteur discret- ce que Hugues, assez effacé et sans qualités particulières, semble tout à fait être. Pourtant, il va asseoir son pouvoir de monarque en se jouant d’une part des dissensions nées chez les puissants comtes et ducs qui forment l’aristocratie médiévale, et en s’appuyant d’autre part sur l’Église et les conseils de certains ecclésiastiques (comme Adalbéron de Reims, Abbon de Fleury, ou Maïeul et Odilon, de l’ordre de Cluny), qui lui apportent leur soutien. De Hugues Capet va naître une lignée qui présidera aux destinées d’un pays de plus en plus grand, et ce pendant près de neuf siècles. Dès lors, la tâche de ses successeurs sera d’agrandir obstinément ce royaume et d’y renforcer l’autorité royale. Dès 987, Hugues Capet, qui se fait encore appeler rex Francorum («roi des Francs», pas encore «roi de France »), a fait élire et couronner son fils Robert (futur Robert II), assurant ainsi sa succession avant sa mort, survenue le 24 octobre 996.

HUGUES CAPET (vers 941-996), roi de France [987-996]. Nous ne savons quasiment rien de ce personnage pourtant célèbre, sauf qu’il était fils du duc de France Hugues le Grand, parent des Carolingiens. En 987, à la mort de Louis V (le dernier héritier de Charlemagne), Hugues Capet, alors comte de Paris, fut vraisemblablement élu roi de France à Senlis, puis sacré le 3 juillet de la même année à Noyon par l’archevêque Adalbéron, artisan de son accession au trône. Il eut la sagesse d’associer tout de suite son fils, le futur Robert II, au trône, assurant ainsi sa succession, et montra la voie de l’expansion à ses successeurs.

Fils d’Hugues le Grand, né vers 941, mort en 996. Comte de Paris et d’Orléans, il comptait parmi les huit grands vassaux du royaume. Héritier du duché de Bourgogne après le décès de son frère Othon, investi de la suzeraineté du Poitou par son mariage avec Adèle, fille du duc d’Aquitaine, il se trouva tout désigné pour régner lorsque le trône fut vacant à la mort du Carolingien Louis V le Fainéant (956). Il occupa le trône au détriment de Charles de Lorraine, oncle de Louis V, sur approbation de l’assemblée des Grands. Ainsi naquit la dynastie des Capétiens qu’il assura en faisant sacrer de son vivant son fils Robert (987) avec qui il partagea le gouvernement.

Hugues Capet (vers 941-996)

Dates de règne : 987-996

Épouse : Adélaïde d'Aquitaine (945-1004)

À la mort de son père Hugues le Grand, Hugues Capet devient duc des Francs. Abbé laïc du monastère de Saint-Martin de Tours, Capet doit probablement son surnom au manteau de saint Martin qui y était conservé. La famille des Robertiens avait jadis été promise aux plus hautes charges de l'État, mais avait dû s'effacer devant les derniers Carolingiens. Louis V meurt sans héritier. D'aucuns voudraient lui voir succéder Charles, frère du roi Lothaire, mais il passe pour un traître après avoir pactisé avec les Germains. Un autre parti avec à sa tête Adalbéron soutient Hugues qui est élu roi de France à Senlis. Cette élection remet en cause le principe héréditaire. À l'époque, le domaine royal de Hugues se limite à une partie de l'île-de-France. Son pouvoir est limité. Il doit lutter contre Charles, proclamé roi par ses partisans. Hugues remporte finalement la lutte, et fait emprisonner Charles en 991. Il meurt à Orléans un an plus tard. Le coup de génie de Hugues réside dans le sacre de son fils Robert, associé au trône de son vivant. Sans le savoir, ceux qui avaient cru amoindrir le pouvoir royal en plaçant sur le trône d'une monarchie élective un souverain réputé faible avaient légitimé le fondateur d'une dynastie qui allait tenir les rênes de la royauté pendant plus de neuf siècles. Hugues épouse Adélaïde d'Aquitaine, la fille du comte de Poitiers, en 970. Au regard de l'histoire, le règne de Hugues revêt surtout une importance symbolique. Il ne dure que neuf années et s'achève par la maladie du roi, qui disparaît sans gloire.