homosexualité, inversion sexuelle.
homosexualité, inversion sexuelle.
Elle constitue un phénomène relativement fréquent puisqu’elle concernerait de 3 à 5 % de la population adulte. Aux États-Unis, en 1972, on évaluait à 4 millions le nombre d’homosexuels des deux sexes. Chez l’homme comme chez la femme, l’inversion sexuelle résulte de complexes inconscients. Selon A. Adler, il s’agirait d’un sentiment d'infériorité (la crainte de l’échec pousse l’individu à rechercher un partenaire de son sexe). Chez le garçon, elle est souvent la conséquence d’une éducation mal conduite : l’homme, trop attaché à sa mère, s’identifie à elle et se comporte comme il aurait voulu qu’elle se conduisît avec lui. Four Freud, qui a souligné l’importance du narcissisme et du complexe de castration dans la genèse de l’homosexualité, l’inverti rechercherait un partenaire identique à lui-même. Chez la femme, l’homosexualité serait la conséquence d’une déception lointaine, liée à la découverte des sexes : « L’homosexuelle excelle à donner ce qu’elle n’a pas, c’est-à-dire que, relevant le défi de la castration féminine, elle s’attribue imaginativement le pénis » (A. Hesnard).
HOMOSEXUALITE. Adler étudia ce problème en 1917 dans sa publication « Le problème de l’homosexualité >, en 1918 dans un article < L’homosexualité » (paru dans Heilen und Bilden). En 1930, il fait connaître un ouvrage, Das Problem der Homosexualitat, Hirzel, Leipzig. L’homosexualité se présente tantôt comme une particularité d’un cercle culturel donné, tantôt comme une activité occasionnelle à apparition sporadique, où peut jouer la séduction et où interviennent des conditions favorables : la prison, la caserne, la pension. Elle peut être concomitante à une activité hétérosexuelle. L’observation prouve qu’elle peut être associée à d’autres perversions, à des états névrotiques, obsessions ou névrose d’angoisse. Parfois l’homosexualité va de pair avec la toxicomanie. Certains auteurs, Krafft-Ebing (un des premiers), distinguent une homosexualité acquise et une homosexualité innée. Magnus Hirschfeld invoque l’insuffisance de la sécrétion interne des glandes génitales. Dès 1914, Adler insiste sur la source psychique de l’homosexualité et souligne l’importance des événements fixés de l’enfance. Des erreurs d’éducation jouent un grand rôle. Le fait d’habiller le garçon en fille ou de laisser l’enfant dans l’inconscience de son véritable rôle sexuel. La fille est élevée dans la crainte de l’homme. L’enfant se fixe exclusivement à un des partenaires du couple parental avec exclusion de toute autre relation affective. Adler insiste sur le dédain prématuré dont fait preuve l’homosexuel vis-à-vis du sexe opposé. L’homosexualité est accessible à la psychothérapie.