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HOMMAGE

HOMMAGE Rituel par lequel un homme libre - et même parfois une femme -, le vassal, entre en état de subordination vis-à-vis d’un autre homme libre, le suzerain. La cérémonie, déjà attestée au VIIIe siècle, se déroule au château en public ; le vassal, à genoux, met ses mains entre celles du seigneur, qui le relève et lui donne un baiser sur la bouche. Enfin, le seigneur remet au vassal un objet symbolisant le fief (terre, bâton). Tous les deux sont alors liés par une obligation de service et de fidélité de la part du vassal, de protection de la part du seigneur. Quand l’hommage est rendu à contrecœur par un vassal réticent à se reconnaître tel (ce fut souvent le cas des grands féodaux à l’endroit du roi), la cérémonie se déroule à la frontière des terres des deux protagonistes et l’hommage est alors dit « en marche ».

HOMMAGE. Cérémonie adoptée dans la majeure partie de l'Europe à l'époque féodale par laquelle le vassal devenait l'homme de son seigneur. Le vassal, à genou et sans arme, mettait ses mains jointes dans celles du seigneur et se déclarait son homme. Le seigneur le relevait, puis le vassal, debout, prêtait son serment de fidélité sur les Évangiles (d'où l'expression hommage et foi). Il recevait en échange un bénéfice (fief) et le seigneur procédait à l'investiture du fief en donnant au vassal un objet symbolisant celui-ci (bâton, motte de terre, rameau). Ce lien indissoluble qui unissait les deux hommes comportait pour chacun des droits et des devoirs. L'hommage était renouvelé à chaque changement de personne, soit du vassal, soit du seigneur. Voir Aide, Ban, Comte, Droit féodal, Féodalité, Hommage lige, Relief, Seigneurie, Suzerain.

HOMMAGE LIGE. Hommage prêté au seigneur auquel on se devait en priorité. Certains chevaliers étaient vassaux de plusieurs seigneurs. Ils devaient choisir un seigneur prioritaire auquel il prêtait un hommage lige. L'hommage lige apparut vers 1050, et connut une grande diffusion. Mais assez rapidement des vassaux prêtèrent de multiples hommages liges, ce qui atteste du déclin, dès le XIIe siècle, des liens vassaliques.

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