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HJARNE Urban. Littérateur et médecin suédois

HJARNE Urban. Littérateur et médecin suédois. Né le 20 décembre 1641 à Nyens-kans, en Ingrie, au sud de la Finlande, mort le 10 mars 1724 à Stockholm. Fils d'un ecclésiastique pauvre, devenu très tôt orphelin, il se réfugia en Suède, où il trouva des protecteurs. Esprit brillant, mais quelque peu versatile, il savait dessiner, peindre, écrire et jouer la comédie. A Upsal, O. Rudbeck et P. Hoffwenius l'orientèrent vers la médecine où il ne tarda pas à exceller (il devint par la suite médecin du roi et président du Collège Médical). Esprit encyclopédique à la manière du XVIIe siècle, mais « éclairé » comme un homme du XVIIIe, Hjäme s'occupa également de chimie; il étudia les ressources minières du pays, en dirigea l'exploitation, et écrivit des articles sur l'utilisation rationnelle des forêts; enfin, il joua un rôle de premier plan dans la destruction des croyances à la sorcellerie, et, par voie de conséquence, dans la suppression des procès intentés aux sorcières. Son vif amour pour sa langue maternelle le poussa à traiter egalement de l'orthographe. Il cultivait les lettres depuis sa jeunesse, mais quelques-unes seulement de ses poésies nous sont parvenues (une dizaine). Son roman : Bref récit et mémorial des amours du berger Céladon et de la noble pastourelle Stratonice , conservé dans une rédaction qui n'était vraisemblablement pas définitive, rapporte une expérience vécue (son amour pour Marghareta Bielke, au cours de l'été 1665, ainsi que nous l'apprend son journal) ; c'est l'ouvrage le plus intéressant de sa catégorie (dans le style pastoral traditionnel) de toute la période baroque suédoise. Mais c'est à plus juste titre que sa tragédie Rose-monde (1665) est devenue célèbre; elle fut écrite à l'occasion de la venue à Ypsal de Charles XI, alors âgé de dix ans. Cette pièce, à un certain point de vue, peut être consi dérée comme l'oeuvre dramatique la plus intéressante de la littérature suédoise.

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