HERMÈS
HERMÈS (pour les Latins : Mercure). Fils de Zeus et de la fille d’Atlas, Maia. Messager de Zeus, il guide les ombres jusque chez Hadès, il protège les voyageurs et amène la chance; il est aussi le patron des voleurs et des marchands. On le représente comme un jeune homme coiffé d’un chapeau ailé à larges bords et chaussé de sandales, également ailées; il tient l’insigne du héraut, le caducée, baguette entourée de deux serpents : ces deux serpents, Hermès les avait trouvés aux prises et avait déposé son bâton entre eux ; ils s’y étaient alors enroulés. Comme dieu des voyageurs, c’est lui qui a débarrassé les pierres dont les routes étaient jonchées. Des monuments, les hermès, commémorent cette besogne; érigés le long des routes, leur culte était associé à celui du phallus, Hermès étant aussi un dieu de la fertilité. A l’origine, les hermès étaient de simples amoncellements de pierres autour d’un pilier. Par la suite, ce pilier, de section carrée, fut surmonté d’une tête et orné d’un phallus; ces hermès d’un type plus élaboré ornaient les rues des cités, les cours et les gymnases. Le dieu Hermès avait tout particulièrement la faveur des athlètes ; des statues le représentant sous la forme d’un jeune homme athlétique (éphèbos) étaient souvent érigées sur les terrains où l’on pratiquait les différents sports. Né en Arcadie, il eut toujours dans cette région une grande popularité. Sa naissance est racontée dans l'Hymne à Hermès datant de l’époque homérique : Zeus rendait régulièrement visite à la nymphe Maia, fille d’Atlas et de Pleioné, dans une grotte du mont Cyllène, tandis qu’Héra était endormie. Maia lui donna bientôt un fils, Hermès. Né aux premières lueurs du jour, à midi il était déjà assez grand pour sortir seul de la grotte. Une fois dehors, il trouva une tortue, qu’il tua et dont il confectionna la première lyre; il adapta un cadre sur la carapace ainsi que sept cordes, faites de boyaux de mouton, ou des vaches qu’il devait voler par la suite. En effet, le même jour, dans la soirée, il se rendit en Macédoine et vola cinquante vaches du troupeau d’Apollon (ce dernier était en visite chez Hyménaeos, le fils de Magnés). Puis il les traîna par la queue jusqu’à Pylos, dans le Péloponnèse, près de la rivière Alphée. En chemin, il avait attaché du feuillage à ses pieds pour brouiller sa piste. Il sacrifia alors deux des animaux aux douze dieux de l’Olympe, mais s’abstint de manger de leur viande. Il brûla les têtes et les sabots pour supprimer toute trace de son méfait, puis cacha le reste du troupeau avant de jeter ses sandales en feuillage dans la rivière. Il s’en revint alors à la grotte de Maia et s’allongea innocemment dans son berceau. Apollon survint bientôt, à la recherche de son bétail (selon l’Hymne à Apollon d’époque homérique, c’est Battos qui l’aurait mis sur la bonne piste ; pour cela il fut plus tard pétrifié par Hermès) ; il fut décontenancé de trouver Hermès dans son berceau, tout comme un nourrisson. L’enfant prétendit ne rien savoir du vol et affirma même ignorer le sens du mot «vache». Apollon fouilla la grotte et quoique n’ayant rien trouvé, fit comparaître Hermès devant le tribunal de Zeus. Là, Hermès, pour se disculper, raconta une histoire ingénieuse, mais Apollon ayant le dos tourné, il lui déroba son arc et son carquois. Zeus comprit à qui il avait affaire et il lui ordonna de rendre le bétail. Hermès montra à Apollon où ses vaches étaient dissimulées, puis il prit sa lyre et en joua merveilleusement; Apollon, enchanté, voulut posséder l’instrument. Hermès proposa alors un marché selon lequel Apollon, en échange de la lyre, oublierait le vol de ses vaches; le marché fut conclu. Quand Hermès lui rendit aussi son arc et son carquois, Apollon fut très amusé; ils devinrent de grands amis. Apollon fit de lui le protecteur des bergers, lui enseigna l’art de prévoir l’avenir à l’aide de petits cailloux et lui remit son bâton (en grec : kerykeion, en latin : caduceus) comme marque de ses pouvoirs. On nous montre souvent Hermès portant un bélier sur ses épaules : il est alors le «protecteur des troupeaux» (nomios). Héra avait la réputation de maltraiter les enfants que Zeus avait eus d’autres qu’elle-même ; il était donc important pour Hermès de se réconcilier avec elle. Ainsi, il s’emmaillotta de nouveau dans ses langes — certains disent même qu’il prit la forme d’Arès, le fils d’Héra — et s’assit sur ses genoux, de sorte qu’elle lui donna le sein. Devenue sa nourrice, elle dut le traiter comme son propre fils. Nombreux sont les exploits accomplis par Hermès comme héraut de Zeus et des autres dieux. Il sauva Dionysos, encore enfant, de la colère d’Héra. Aidant Zeus dans ses amours avec lo, il fut chargé de soustraire cette dernière à la garde d’Argos «aux nombreux yeux»; c’est à la suite du meurtre d’Argos qu’on lui attribue son surnom d’« Argéiphontes», « le meurtrier d’Argos». Arès ayant été capturé et emprisonné dans une jarre par les Aloades, c’est Hermès qui vint à son secours. Il accompagna aussi Zeus dans ses voyages à travers le monde, rendant visite, avec lui, à Lycaon, puis à Philémon et Baucis. Il organisa le concours de beauté entre Héra, Athéna et Aphrodite, dont Pâris devait être le juge. Il escorta Priam, venu jusqu’à la tente d’Achille demander le corps de son fils Hector. Et il aida Ulysse à éluder les artifices de Circé et de Calypso. Hermès eut un grand nombre d’aventures amoureuses. Parmi les déesses, il aima tout particulièrement Aphrodite, laquelle lui donna Hermaphrodite et Priape. Tout d’abord, elle ne voulut rien savoir. Zeus prit alors pitié d’Hermès et envoya son aigle voler l’une des sandales d’or de la déesse, alors qu’elle se baignait dans le fleuve Achéloos. Hermès offrit de lui rendre la sandale en échange de ses faveurs ; elle accepta. Il engendra Pan, soit d’une nymphe, soit de la fille de Dryops, Pénélope. Daphnis fut aussi l’un de ses fils. Il tomba amoureux également de nombreuses mortelles, dont Hersé, la fille de Cécrops. Quand la sœur de cette dernière, Aglauros, refusa à Hermès l’accès de la chambre d’Hersé, le dieu la transforma en pierre. Hersé lui donna Céphale. Il aima aussi Apémosyné ; celle-ci courait si vite qu’il ne pouvait la rattraper; mais il plaça des peaux de bêtes sur son chemin, ce qui la fit glisser. Quand son frère Althaeménès découvrit qu’elle était enceinte, il lui donna des coups de pied jusqu’à ce qu’elle mourût.
Hermès rendit son plus grand service à Zeus après que Typhon eut coupé les tendons du dieu et les eut cachés dans une grotte, en Cilicie. Hermès, accompagné d’Aegipan, alla les reprendre au serpent Delphyné qui en était le gardien. Hermès est aussi associé aux Enfers : il accompagne les ombres des mortels jusqu’au Styx, que Charon leur fait traverser; dans ce rôle, il prend le nom de «Psychopompos», «conducteur des âmes». Il aida Héraclès quand celui-ci dut aller chercher Cerbère, et Zeus l’envoya chez Hadès demander le retour de Perséphone. Quand Orphée perdit son droit à ramener Eurydice parmi les vivants, Hermès raccompagna celle-ci chez Hadès.
Hermès. Dans la mythologie grecque, fils de Zeus et de Maia. Il naquit sur le mont Cyllène, en Arcadie. A midi du jour de sa naissance, il avait quitté son berceau et inventé la lyre, en tuant une tortue et en fabriquant l’instrument avec sa carapace. Le même jour, il enleva cinquante vaches qui appartenaient à Apollon, les faisant partir à reculons, afin qu’on ne pût les suivre à la trace ; il retourna alors à son berceau. Quand Apollon, informé par un vieillard, arriva en rage, il se laissa attendrir par le don de la lyre, permit à Hermès de conserver le bétail qu’il avait volé et lui accorda en plus divers pouvoirs divins. Cette histoire est racontée dans le quatrième Hymne homérique. Le nom d’Hermès, qui apparaît dans les tablettes en linéaire B, semble dériver d'herma, un tas de pierres élevé afin de marquer une frontière. Il était le dieu des Routes et des Frontières, le messager ou le héraut des dieux, et, psychopompos, il conduisait les âmes des morts aux Enfers ; il était aussi le dieu du Sommeil et des Rêves. La sournoiserie et la tricherie comptaient également parmi ses attributs; il était le dieu de la Chance, en particulier dans le domaine des gains d’argent, le patron des marchands et des voleurs; tout ce que l’on découvrait par chance était un hermaion, un don d’Hermès. Il était le patron des jeux athlétiques, et sa statue se trouvait couramment érigée dans les gymnases. Dans de nombreuses parties de la Grèce, il était le dieu des Pâtres et de la Fertilité des troupeaux. La réussite des communications avec les ennemis ou avec les étrangers était due à Hermès, d’où le nom grec pour «interprète», hermeneus; et il donna son nom à l’art de l’interprétation, l’herméneutique. C’est pour cette raison qu’il fut considéré comme le patron de l’art oratoire, sans être étranger à ce qui touche à la littérature en général. On le représente chaussé de sandales ailées, un couvre-chef ailé ou un chapeau à larges bords sur la tête (le petasos, caractéristique de l'ephebos) et le bâton du héraut à la main (kerykeion, lat. caduceus) sur lequel sont enroulés deux serpents autour de la forme d’un 8 brisé. Hermès fut identifié par les Romains à leur dieu Mercure.
Hermès Trismégiste («trois fois le plus grand»). Ce nom fut attribué par les néo-platoniciens et par les adeptes du mysticisme et de l’alchimie au dieu égyptien Thot (identifié au dieu grec Hermès), le père et le protecteur de toute connaissance, et que l’on croyait être l’auteur, sous son nom, d’une collection d’écrits religieux et philosophiques grecs et latins, remontant probablement au trois premiers siècles apr. J.-C. Le but de cet enseignement mystique était la déification de l’humanité par la connaissance de Dieu.
hermès, les (hermae, «piliers hermaïques»). À Athènes en particulier (mais aussi ailleurs en Grèce), piliers de pierre quadrangulaires supportant un phallus en érection, et surmontés par le buste du dieu Hermès (ultérieurement par d’autres dieux également), représentés, selon l’ancienne mode, avec une barbe en pointe, dressés comme marque-frontière aux croisements, près du bord des routes, près des bâtiments publics, et devant les maisons ; certains servaient de poteaux indicateurs. Ils remplaçaient les tas de pierres qui constituaient les anciennes marques frontières. Étant phalliques, ils avaient des fonctions apotropaï-ques, c’est-à-dire qu’ils étaient censés écarter les influences mauvaises. À Athènes, certains furent dressés vers 520 av. J.-C. par Hipparque, fils du tyran Pisistrate, avec des maximes morales gravées sur le socle. On les considérait avec respect; d’où l’indignation et l’inquiétude ressenties à Athènes quand, au cours d’une nuit précédant le départ de l’expédition pour la Sicile en 415 av. J.-C., les hermès furent mutilés.
HERMÈS Fils de Zeus et de la fille d’Atlas Maia, Hermès, dieu grec de l’éloquence honnête ou malhonnête, patron des voyageurs, des brigands et des commerçants, trouva son équivalent romain en la figure de Mercure. Rusé et beau parleur, ce bel éphèbe chaussé de sandales ailées, tenant un bâton entouré de deux serpents (le caducée), était réputé pour sa virilité, consacrée par les. piliers aux phallus en érection érigés en son honneur aux carrefours des grandes artères. Messager de Zeus, chargé de guider les ombres jusque chez Hadès, il l’amusait par ses facéties diverses, réussissant le tour de force de provoquer son indulgence à l’égard de ses nombreux larcins, jusqu’en son tribunal suprême. La mythologie grecque abonde ainsi en anecdotes plaisantes où Hermès exerce ses talents d’orateur et réussit par quelque tour de sa spécialité à s’attirer les faveurs des dieux les plus acâriatres, comme Héra, la jalouse, poussée malgré elle à devenir sa nourrice et donc à l’aimer comme son fils. Lui-même père de nombreux enfants dont Hermaphrodite et Pan, Hermès était enfin vénéré chez les Grecs comme le protecteur des bergers et de leurs troupeaux.
HERMÈS. Dans la mythologie grecque, fils de Zeus et messager des dieux. Il protège les commerçants, les voyageurs, les voleurs, et conduit les âmes des morts. Il apparaît chaussé de sandales ailées avec un chapeau à larges bords sur la tête (ou un casque ailé). Son attribut est la baguette des hérauts sur laquelle sont enroulés deux serpents. Voir Mercure.