Databac

HENRI II (1519-1559) - Valois

HENRI II (1519-1559) - Valois

• Roi de France [1547-1559] Henri II succède à son père, François Ier, en mars 1547, avant d’être sacré le 25 juillet. Depuis 1533, il est marié avec Catherine de Médicis. Le royaume de France est à ce moment-là le plus riche et le plus puissant d’Europe. La première année de son règne, Henri II organise contre les hérétiques - en l’occurrence les protestants- des tribunaux d’exception appelés « chambres ardentes » qui se multiplieront à travers le pays au cours des années suivantes (édit de Châteaubriant, 1551 ). On peut soupçonner que Diane de Poitiers, sa maîtresse depuis 1536 et farouchement catholique, ait été pour beaucoup dans cette décision. Les trois quarts des pays allemands sont devenus protestants, les Pays-Bas - qui assument pour l’essentiel l’effort de guerre de Charles Quint - traversent une crise économique : le moment semble favorable pour les armes françaises. Henri II récupère Boulogne (le 24 mars 1550, contre paiement aux Anglais) puis occupe Metz, Toul et Verdun - appelés « les Trois-Evêchés » (traité de Chambord, 15 janvier 1552). Mais depuis 1540, les richesses de l’Amérique latine donnent peu à peu à l’empire les moyens financiers de faire face. Le 27 août 1557, Philippe II, successeur de Charles Quint, lève une armée de 60 000 hommes et écrase les Français à Saint-Quentin. Pourtant, cette victoire est mal exploitée ; le duc de Guise, qui mène l’armée française, en profite pour reprendre aux Anglais leur dernière possession en France, Calais, le 6 janvier 1558. Avec les impériaux, la paix est signée au Cateau-Cambrésis (3 avril 1559). La France en a bien besoin, la guerre a multiplié les impôts et les emprunts, le pays est mécontent, en plus d’être déchiré entre protestantisme et catholicisme. En 1559. Henri II prend fait et cause pour le catholicisme (édit d’Ecouen). Mais son choix n’aura pas de traduction dans les faits. Il meurt, malgré les soins que lui prodigue Ambroise Paré, des suites d’une blessure à l’œil reçue au cours d’un tournoi. Catherine de Médicis, fille de Laurent II de Médicis, va être jusqu’à sa mort, en 1589, et tout au long des règnes de ses trois fils, François II, Charles IX et Henri III, le centre de la vie politique du royaume; elle manifestera sans faillir un sens aigu de l’Etat joint à une volonté farouche de maintenir le prestige de la monarchie. Le règne d’Henri II voit le plein épanouissement de la Renaissance française. L’architecte Lescot poursuit sa collaboration avec le sculpteur Jean Goujon (fontaine des Innocents), Philibert Delorme construit le château d’Anet pour Diane de Poitiers. C’est aussi la période de la Pléiade : autour des poètes Ronsard et Du Bellay se rejoignent Belleau, Jodelle, Baïf, Pontus du Tyard, Peletier du Mans.

Liens utiles