HEDENVIND-ERIKSSON Gustav
HEDENVIND-ERIKSSON Gustav. Romancier suédois. Né le 17 mai 1880 à Ala-näset, mort le 17 avril 1967 à Stockholm. Fils d'agriculteur, il quitta la maison à l'âge de 15 ans, après une dispute avec son père. Vagabond, bûcheron, graveur ambulant, rétameur, cocher, marin, poseur de rails, mineur, il roula sa bosse dans tout le nord de la Suède et en Norvège, mais poussa aussi jusqu'aux Etats-Unis et au Congo, tout en poursuivant, dès que possible, des études entre autres à la « Haute Ecole Populaire » de Birka (1903-1904) plus particulièrement en histoire et en archéologie. Mais sans doute, les personnages hauts en couleur qu'il rencontra et dont il semble avoir su tirer tout le suc, lui en apprirent-ils autant que ses études ! Ses romans décrivent généralement la mainmise de l'industrie sur d'anciennes régions agricoles, processus dont il fut un témoin direct. Dans le premier, D'une forêt abattue [ 1910], c'est l'industrie forestière, dans la trilogie L'Héritage des dispersés [1926-1930], ce sont le chemin de fer et les centrales électriques. En 1930, Hedenvind-Eriksson achète une ferme mais, la crise agricole survenue, c'est l'écrivain qui tirera le paysan d'affaire et non le contraire. Il a raconte sa vie mouvementée entre autres dans En draisine vers la littérature (1944). Mais il n'est pas seulement un écrivain autobiographique et un témoin des conflits économiques et sociaux de l'industrialisation conquérante, il y a aussi chez lui un conteur de fables et de mythes, comme en témoignent ses Contes jamtlandais (1941-1948).