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HAN YU (surnommé Toui Tche, Tchieh Ti et Tch'ang Li)

HAN YU (surnommé Toui Tche, Tchieh Ti et Tch'ang Li). Homme politique et lettré chinois. Né a Têng-tchou (Ho-nan) en 768, mort à Tsch'ang en 824, sous la dynastie T'ang (618-906). Orphelin de père des l'âge de trois ans, il dut vite assurer la subsistance de sa mère et de son frère. Lorsque celui-ci fut exilé dans le Kouang-Toung, Han Yu et sa mère l'accompagnèrent et restèrent avec lui jusqu'à sa mort. De retour dans le Ho-nan, Han Yu se mit avec passion à étudier les lettres. Diplômé, il obtint un emploi et, s'imposant peu à peu, devint ministre des Rites. Ayant publié un mémoire qui critiquait l'empereur, il fut envoyé à son tour dans le Kouang-Toung. En 819, de retour, il écrivit un autre mémoire pour protester contre les honneurs extravagants que l'empereur voulait rendre à un os supposé de Bouddha : Han Yu fut de nouveau envoyé dans le Kouang-Toung, où il se mit à instruire les autochtones. Lorsqu'il put reprendre ses fonctions, sa santé était fortement compromise et une maladie l'emporta. Toutes ces épreuves firent naître une mélancolie que l'on retrouve dans chaque oeuvre de cet auteur. C'était alors l'époque de la décadence des T'ang. Les principales figures de la littérature et de l'art venaient de disparaître. Ses oeuvres ont été réunies sous le titre de Han Tch'ang-li Ki. En prose, il est un maître original et révolutionnaire, car il a introduit le choix et la liberté des expressions dans le style traditionnel; en tant que poète, il n'est guère connu à cause de la difficulté prosodique de ses vers. Il reçut après sa mort le titre de wen koung ou « duc de la littérature », et sa stèle fut placée dans le temple de Confucius en 1084.

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