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HAÏKU (ou HAÏKAÏ)

HAÏKU (ou HAÏKAÏ) nom masc. - Forme poétique propre à la littérature japonaise et caractérisée par sa très grande brièveté. Le haïku est un poème de dix-sept syllabes réparties en trois vers de respectivement cinq, sept et cinq syllabes. Du fait de sa brièveté même, on peut le comparer à une sorte de miniature poétique. On proposera ici deux exemples cités par Paul Claudel dans son étude « Une promenade à travers la littérature japonaise » (l'Oiseau noir dans le soleil levant) :
« Pour tous les hommes, Semence du sommeil pendant le jour : La lune d’automne ! » « Cela, cela Seulement ! En fleurs, Le mont Yoshino ! »
Paul Claudel définit ainsi le haïku : « On peut dire qu'essentiellement un bon haïkaï se compose d'une image centrale et de sa résonance dans l'esprit, de cette espèce d'auréole spirituelle et morale, exprimée ou sous-entendue, dont elle est environnée. » La forme du haïku, par sa délicatesse, sa densité, la précision à laquelle elle oblige, a fasciné de nombreux écrivains occidentaux qui se sont essayé à en produire un équivalent dans leur langue. Paul Claudel, Eluard par exemple, mais aussi Roland Barthes qui, dans Fragment d'un discours amoureux, écrit :
« Ce matin, beau temps sur le golfe, Je suis resté immobile A penser à l’absent. »


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