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HABITAT

HABITAT Dans les campagnes, l’habitat paysan semble se réduire à une pièce unique (parfois deux) qui, dans certaines régions, est en communication directe avec l’étable. La maison est en pierre dans le Sud (sous influence romaine) ; elle est en bois dans le Nord. Le mobilier y est rare et le lit parental souvent partagé par les jeunes enfants. En ville, les maisons sont d’abord basses. Les progrès de l’architecture à ossature en bois (on remplit les vides par du torchis) leur permettent de s’élever (jusqu’à six étages). Le rez-de-chaussée, chez les artisans, est occupé par la boutique ouverte sur la rue. Les maisons sont bâties de façon à protéger de la pluie une partie de la rue, si bien que le sommet en est plus large que la base. Erigées le long de rues toujours étroites (il est exceptionnel que leur largeur atteigne 5 ou 6 mètres), elles sont mal éclairées, d’autant que les fenêtres, de dimensions réduites, sont occultées par des matériaux plutôt épais. Ainsi l’obscurité qui règne dans les demeures est-elle un dénominateur commun à tout l’habitat de la période. Bien évidemment, il n’existe rien qui puisse faire penser à l’hygiène moderne : on jette les eaux usées dans la rue et si certaines maisons bourgeoises sont dotées de «lieux d’aisance», ils débouchent à l’air libre et les excréments s’entassent dans les étroits passages qui séparent les bâtiments. La toiture en chaume ou en bois, qui subsiste largement à la campagne, disparaît progressivement en ville - pour faire place à la tuile - de façon à diminuer les risques d’incendie. Ceux-ci demeurent toutefois fréquents et, quand ils éclatent, peuvent détruire tout un quartier.

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