GUNÀDHYA. Ecrivain hindou
GUNÀDHYA. Ecrivain hindou. L'auteur de la Brihat-Kathâ naquit probablement vers le VIe siècle de notre ère à Pratisthana, capitale des Andhra-Bhrtya, sur les bords de la Godavari, dans le Dekkan, ou selon certains à Supratisthita. La légende rapporte qu'il était la réincarnation d'un malyavat et qu'il fut en faveur à la cour du roi Satava-hana jusqu'à une dispute qu'il eut avec un autre poete de cour, nommé Sarvavarman et auteur d'une grammaire intitulée Katantra. Ayant parié avec celui-ci qu'il serait impossible d'enseigner le sanscrit au roi en six mois, mais qu'il faudrait pour cela six ans, et qu'il n'écrirait plus en sanscrit ni en prâcrit s'il perdait son pari, Gunâdhya dut, ayant perdu, se retirer dans le Vindhya. Là, un yaksa nommé Kanabhuti lui fit connaître tous les récits (jadis révélés par le dieu Çiva et la déesse Pârvati) de la Brihat-Kathâ : le poète les transcrivit en dialecte païsakï, qu'il venait d'apprendre. Il voulut ensuite présenter ce recueil au roi; celui-ci n'ayant répondu que par un dédaigneux refus, le poète déclama ses vers pour les bêtes des troupeaux et des forêts, déchirant au fur et à mesure chaque page récitée du manuscrit. Les animaux étaient tellement émus qu'ils se mirent à maigrir, ce qui mit les cuisiniers du roi dans une situation très difficile. Alors le roi acquit ce qui restait des sept cent mille strophes du texte original. Selon une autre légende, népalaise, un certain Bhrngin serait entré un jour, sous l'apparence d'une abeille, dans la demeure de Çiva et de Pârvatï, y aurait appris les récits, et se serait réincarné à Mathura en Gunâdhya, qui devint par la suite protégé du roi Madana de Ujjayini. Après un différend avec le poète Sarvavarman, il aurait décidé d'écrire son oeuvre en païsakï, sur le conseil d'un sage nommé Pulastya. L'on ne sait d'ailleurs rien de ce dialecte, que les Indiens considèrent comme étant la langue des démons; le grammairien Hemacandra prétendit en avoir retrouvé des fragments. Quant à l'oeuvre de Gunâdhya, elle est perdue, mais on possède en sanscrit d'autres textes qui en dérivent directement, comme la Brihatkathâmanjarï de Kshemendra, le Kathâsaritsâgara de Somadeva, et le Brihatkathâslokasangraha, ainsi que la traduction tamoule intitulée Grande Histoire (Pérounkadéi).
Liens utiles
- Ecrivain public (l') Tahar Ben Jelloun
- Hind?-K?ch ou Hindou-Kouch.
- POMPIGNAN, Jean-Jacques Lefranc, marquis de (1709-1784) Ecrivain, poète de l'Académie française, il est l'auteur de pièces à sujet mythologique : Didon (1734), Léandre et Héro (1750) et de poèmes : Poésies sacrées (1751-1763), à l'imitation des Psaumes.
- ROUSSEAUJean-Jacques(28 juin 1712-2 juillet 1778)Ecrivain, philosopheLa mère de Jean-Jacques Rousseau meurt en le mettant au monde, àGenève.
- GOUGES, Marie Olympe Gouze, dite Olympe de(1748-3 novembre 1793)Ecrivain, femme politiqueMarie Olympe Gouze, qui est contrainte de se marier en dépit de savolonté à dix-sept ans, est convaincue, née en 1748, d'être la filleillégitime du marquis Jean-Jacques Lefranc de Pompignan.