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GULLBERG Hjalmar. Poète suédois

GULLBERG Hjalmar. Poète suédois. Né le 30 mai 1898 à Malmö, mort par noyade dans le lac Yddingen le 19 juillet 1961. Fils adoptif d'une famille ouvrière, il fait des études de grec, de latin et de langues Scandinaves à l'université de Lund, où l'on cultive la belle langue et les farces étudiantes et où il participe a une vie intellectuelle faite d'érudition et d'humour. Dès 1919, il écrit ses premiers poèmes, dans le sentiment qu'ils lui sont dictés. Ce thème de la vocation revient dans En une ville étrangère [1927] et surtout dans Exercices spirituels (1932). Agrégé d'Histoire de la littérature en 1927, il se fixe en 1934 à Stockholm, comme lecteur au Théâtre Dramatique puis directeur du Théâtre Radiophonique (1936-1950). Il publie L'Amour au vingtième siècle [ 1933]. Les sujets graves, les thèmes bibliques ou classiques, y sont abordés en une langue moderne, quotidienne, dans un mélange de pudeur et d'ironie, avec un effet parfois parodique. Dans Vaincre le monde [1937], le climat s'alourdit et dans La Multiplication des pains [1942], il témoigne de son engagement spirituel et politique. Lorsque, dix ans plus tard, il revient à la poésie avec Masque mortuaire et jardin de plaisir (1952), il cherche un langage plus nu et s'inspire de Pindare et des poètes persans. Après une nouvelle période de silence, empruntant le mètre de Dante, il fait une synthèse de sa poésie des années 30 et celle de 1950 dans Terza rima au temps du non-art [1958] et Yeux, lèvres [1959]. Il a traduit Euripide et Sophocle, Sappho et Simonide, Sikelianos, Kavafis et Seferis, de même que Gabriela Mistral et Jimenez et même les Contes de Perrault. Membre de l'Académie suédoise en 1940, il fut atteint à la fin de sa vie d'une paralysie musculaire progressive.

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