GUIDO d'Arezzo. Théoricien italien de la musique

GUIDO d'Arezzo. Théoricien italien de la musique. Natif d'Arezzo, il vécut entre 990 ou 995 et 1050 environ. Les historiens sont désormais d'accord sur ce point depuis que la confusion due à Morin avec le moine français Guy de Saint-Maur, de l'abbaye des Fossés près de Paris, a perdu toute créance. Guido entra dans l'ordre de Saint-Benoît à l'abbaye de Pomposa où il tenta de mettre en pratique ses théories pour un enseignement scientifique de la musique, jusqu'à ce que, une partie des moines s'étant montrée hostile à ses idées, il dût quitter le monastère en 1025. Il trouva un asile à Arezzo et une meilleure compréhension de sa réforme; l'évêque Théobald l'encouragea et le nomma maître de chant des enfants de la maîtrise épiscopale. C'est là qu'il perfectionna sa méthode si bien qu'en peu d'années (1028-1032), il put composer ses oeuvres capitales : le Micrologue sur la discipline de l'art musical , les Règles du rythme, la Préface de l'Antiphonaire et L'Antiphonaire même, établi suivant son nouveau système linéaire — la « diastème » ; enfin VËpître au moine Michel dans laquelle il expose les buts de sa méthode. Entre-temps, son action inlassable de maître de chapelle recevait le sceau de l'approbation du pape. En fait, Jean XIX désirait connaître ses principes pédagogiques. Guido alla à Rome aux environs des années 1030-1032 et là enseigna les chanteurs pontificaux. Nous ignorons l'année de sa mort survenue, semble-t-il, alors qu'il était au couvent des Camaldules. La notation pro-posée sur des lignes de couleur (Fa = rouge; Do = jaune ou vert) qui fixe la hauteur des sons et marque les demi-tonalités, le système hexacorde et la « main de Guido », ses procédés d'invention et ses autres découvertes ouvrirent une ère nouvelle dans l'enseignement de la musique, du Moyen Age aux temps modernes.