GUEVARA Antonio de. Moine franciscain
GUEVARA Antonio de. Moine franciscain, essayiste et chroniqueur espagnol. Né à Treceno (Asturies) vers 1480, mort à Mondonedo (prov. de Lugo) le 3 avril 1545. Sorti d'un sang très noble, il vint de bonne heure à la cour de Ferdinand le Catholique en qualité de page du prince Don Juan. Ayant d'abord connu toutes les satisfactions que procure la galanterie, il s'assagit au lendemain de la mort de ce dernier (1497). Frappé bien plus encore, quelques années plus tard, par celle de la reine Isabelle (1504), il résolut d'entrer en religion. S'étant fait comme prédicateur une certaine renommée, il devint, en 1512, conseiller du Grand Capitaine. Ayant su plus tard plaire à Charles Quint qui, en 1516, avait hérité de la couronne d'Espagne, il put prendre une part active à sa lutte contre les « Comuneros ». Après l'exécution de leur chef, Juan de Padilla, il obtint la charge de prédicateur de la cour (1521), celle d'inquisiteur de Tolède (1525), et enfin celle de chroniqueur impérial (1527). L'année suivante il devint évêque de Guadix (1528). Après avoir fait escorte à Charles Quint dans sa glorieuse expédition contre Tunis (1535), il quitta l'évêché de Guadix pour celui de Mondonedo (1539) où il acheva sa vie. Son ouvrage le plus célèbre est L'Horloge des Princes (1529), écrit, d'ailleurs, à l'intention de Charles Quint. Il n'en faut pas moins mentionner ses autres livres : Le Mépris de la Cour et l'éloge des champs (l539), L'Oratoire des religieux [1542], et des Epîtres familières [1539-1541]. Écrivain d'un goût très sûr et précurseur du conceptisme, Guevara s'est acquis un très juste renom pour avoir contribué à fixer la prose castillane du XVIe siècle.
Guevara, Ernesto « Che » (Rosario 1928-vers Higueras, Bolivie, 1967) ; guérillero argentin et dirigeant de Cuba.
Né en Argentine le 16 juin 1928 et issu des classes moyennes, il mène des études de médecine. Parcourant le continent sud-américain, il visite les pays andins et l’Amérique centrale, y découvrant la misère et l’emprise des Etats-Unis. Il rencontre F. Castro au Mexique en 1955 et épouse la cause de cette poignée de guérilleros cubains, participant aux opérations de la Sierra Maestra. Lorsque Castro triomphe en janvier 1959, il est membre du nouveau gouvernement, détenant des responsabilités financières puis le portefeuille de l’industrie. Favorable à l’industrialisation du pays, il est l’artisan du rapprochement de Cuba avec l’URSS, mais aussi d’une inlassable dénonciation de l’impérialisme dans le monde, à la tribune de l’ONU ou bien aux conférences internationales de pays du tiers-monde. Abandonnant la vie politique en 1965, il regagne les maquis sud-américains, la guérilla étant pour lui la seule action positive face à l’impérialisme. En 1967, il est en Bolivie où il fonde un groupe de lutte armée. Pourchassé par la CIA, capturé par l’armée bolivienne, il est exécuté en octobre 1967.
Bibliographie : E.C. Guevara, La Guerre de guérilla, 1962 ; id., Souvenirs de la guerre révolutionnaire, 1966 ; R. Debray, La Guérilla du Che, 1974 ; P. Vayssière, Les Révolutions d'Amérique latine, 1991, p. 173-188.
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