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GRIMM Wilhelm. Philologue et érudit allemand

GRIMM Wilhelm. Philologue et érudit allemand. Né le 24 février 1786 à Hanau, mort à Berlin le 16 décembre 1859. Il ne cessa jamais de participer aux recherches philologiques de son frère Jacob, plus connu que lui, et de partager sa vie. Ils étudièrent ensemble le droit à Marburg sous la direction de Savigny, auquel ils restèrent attachés par un sentiment de déférente amitié, ainsi qu'en témoigne une correspondance publiée récemment. En 1814, il fut nommé secrétaire de bibliothèque à Kassel et, en 1831, il rejoignit son frère à Göttingen comme bibliothécaire adjoint. Pour des raisons politiques, il quitta, en même temps que son frère et cinq autres professeurs, l'Université de Göttingen. Il débuta dans la carrière universitaire, en 1831, comme chargé de cours; en 1845, il fut titulaire. Depuis 1841, il était membre de l'Aca-démie des Sciences de Berlin. Il mena une vie retirée et consacrée à l'étude. La majeure partie des Contes a été recueillie et rédigée par lui. Il collabora activement au Dictionnaire allemand , oeuvre monumentale, conçue par son frère Jacob et d'une valeur considérable pour l'histoire de la langue allemande. En outre, il publia une importante collection de documents sur les mythes et les légendes héroïques de l'ancienne Germanie (Die deutsche Heldensage, 1829) et des etudes sur des points particuliers de la philologie germanique. Bien que de santé très délicate, il fit preuve d'une grande capacité de travail et passa la plus grande partie de sa vie dans les bibliothèques, s'adonnant avec ferveur à ses recherches. ? « Les deux frères Grimm... dont les différences rendaient la collaboration particulièrement féconde, ont suivi et réalisé en savants une idée de Brentano : ils ont recueilli et livré au public, en leur gardant toute leur saveur populaire et même leur naïveté, les célèbres Contes (1812) suivis des Légendes allemandes (1815), dus surtout à Guillaume. » F. Angelloz. ? « Jacob renouvela toutes les matières dont il s'occupa. Mais il ne montra jamais dans son travail autant de circonspection et de prudence que Wilhelm. » E. Tonnelat.

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