GRÉBAN Arnoul. Poète dramatique français

GRÉBAN Arnoul. Poète dramatique français. Né et mort au Mans (Sarthe), vers 1420-1470. Né au Mans et non, comme on a dit parfois, à Compiègne Les deux Grébans ont Le Mans honoré », écrit Clément Marot), il vient faire ses études à l'Université de Paris où il est reçu maître ès arts en 1444 et bachelier en théologie en 1456. Après avoir dirigé la maîtrise de la cathédrale Notre-Dame, Arnoul Gréban retourne dans sa ville natale où il mourra, chanoine de l'église Saint-Julien. Pendant son séjour à l'université de Paris, il avait composé pour l'association dramatique des Confrères de la Passion le Mystère de la Passion de Paris , déjà connu en 1452, et avait collaboré avec son frère au Triumphant mystère des Actes des Apostres qu'on jouait encore à Bourges et à Paris un siècle plus tard. A la fois poète habile et savant théologien (il le montre bien, par exemple, dans la discussion très serrée où il oppose l'Enfant Jésus aux docteurs de la Loi), organiste, compositeur de musique, Arnoul Gréban n'a rien d'un écrivain naïf, primitif. Organisateur de fêtes publiques, il est au contraire soucieux de plaire, de se mettre au goût du jour; peu curieux d'innovations, il suit scrupuleusement la démarche théâtrale de la Passion d'Arras d'Eustache Marcadé, qu'il démarque et, quelquefois même, plagie. Cependant, on ne peut nier qu'Arnoul Gréban a donné une oeuvre immense, à la fois poétique et musicale, tragique et grotesque, d'où se dégage une incontestable impression de puissance et de grandeur. ? «La plus magnifique leçon de catéchisme qui fut jamais. » L. Foulet. ? « Il a tenté une synthèse impossible, essayé une entreprise désespérée ; figurer sur les échafauds de la place publique, au coeur de la cité, et sous le ciel de Dieu, l'oeuvre du Créateur, mais cette entreprise a laissé des ruines encore imposantes. » Gustave Cohen.