GOÛT
GOÛT. n.m. (lat. gustus « dégustation », « goût », « saveur »). ♦ 1° Un des cinq sens externes, qui a son siège dans les papilles gustatives de la langue, et qui permet d’apprécier les saveurs. Le goût a des rapports étroits avec l’odorat. Ce n'est pas un sens très esthétique. Il y a cependant une délicatesse du goût, que connaissent les grands cuisiniers, et une éducation du goût. ♦ 2° Les saveurs elles-mêmes. ♦ 3° Faculté d’apprécier, de trouver de l’attrait (avoir du goût pour la musique, pour le monde, pour les voyages). ♦ 4° Faculté d’apprécier avec sûreté le beau en art, le convenable dans les relations sociales, l'élégant dans le vêtement. — La subjectivité ou l’objectivité du goût suscitent la réflexion philosophique.
GOÛT
♦ En psychophysiologie, c’est le sens par lequel on distingue les saveurs.
♦ En esthétique, le terme recouvre deux attitudes également subjectives, l’une qui affirme les préférences d’un sujet, l’autre qui constate qu’une œuvre est conforme à l’attente d’une époque ou d’un public.
Il est évident que le goût varie historiquement, mais la conscience commune n’en affirme pas moins qu’il ne saurait être objet de discussion, versant ainsi dans un relativisme complet, à partir duquel aucune valeur esthétique ne peut être repérée. Kant, en passant de ses premières Observations sur les sentiments du beau et du sublime à la Critique de la faculté de juger, a précisément tenté de sortir d’un relativisme trop encombré de sentimentalité pour accéder à une définition du goût en rapport avec une beauté universellement définissable. Ultérieurement, des analyses sociologiques (inspirées plus ou moins fidèlement de Marx) ont montré que le goût de l’individu est formé en grande partie par sa classe sociale : il devient alors un moyen de « distinction », et l’art moderne ne s’est pas privé de jouer de toutes les transgressions possibles du « bon goût », c’est-à-dire du goût de la classe dominante. Il n’en reste pas moins que, d’un point de vue psychologique, la notion de goût peut conserver un certain intérêt - à condition d’y comprendre la capacité de justifier ses préférences esthétiques, fondée sur une connaissance suffisante des différentes manifestations artistiques dans un domaine déterminé.
goût, inclination, désir.
Les goûts ne se confondent pas avec les aptitudes. Leur connaissance est cependant précieuse pour conseiller utilement un sujet dans le choix d'une profession. Ils sont, en effet, l’indication d’une mentalité particulière, d’une disposition d’esprit dont il faut tenir compte. Les goûts sont liés à la personnalité. Certaines épreuves projectives (préférences musicales de R. B. Cattell ou picturales de P. Roubertoux, M. Carlier et J. Chaguiboff) visent à les faire apparaître pour connaître l’individualité d’un sujet. Dans le domaine de l’alimentation, il existe des anomalies du goût, ou dysgueusies. On les décrit sous le nom de « pica ». Elles peuvent être en relation avec un trouble mental (arriération, sénilité) ou une carence physiologique (sodium, fer, phosphate...).
GOUT (n m.) 1. — Sens par lequel on éprouve les sensations de saveur ; par ext., Syn. de saveur. 2. — Faculté de porter des jugements esthétiques ; bon goût : cette même faculté en tant qu’elle s’exerce conformément aux valeurs esthétiques. 3. — Inclination à quelque chose : le goût de (= pour) la philosophie.
Goût
Du latin gustus, « action de goûter », « goût ». - Sens par lequel on perçoit les saveurs. - Faculté de porter un jugement approprié sur la beauté d’une œuvre d’art, faculté de reconnaître et d’apprécier le beau. • Pour Kant, le jugement de goût (ou jugement esthétique), bien que subjectif, est un droit universel et nécessaire : on ne peut pas ne pas reconnaître sa validité.
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