GORBATCHEV Mikhaïl Sergueievitch
GORBATCHEV Mikhaïl Sergueievitch (1931-) Homme politique soviétique, secrétaire général du PCUS (Parti communiste de l’Union soviétique) de 1985 à 1991, chef de l’État de 1990 à 1991.
Mikhaïl Sergueievitch Gorbatchev naît en 1931 dans une famille paysanne de la région de Stavropol (au Nord-Caucase, Russie). En 1955, il achève ses études de droit à l’université de Moscou, s’étant initié à la vie politique à travers ses responsabilités au Komsomol (Jeunesses communistes) de la faculté dans les années du dégel khrouchtchévien. Spécialisé dans les questions agricoles, M. Gorbatchev retourne dans sa province d’origine où il poursuit très progressivement son ascension dans les rangs du Komsomol, puis dans ceux du PCUS, devenant, en 1970, secrétaire régional de Stavropol. En 1971, il est promu au Comité central, dont il prend en charge les questions agricoles à partir de 1978. Membre postulant du Bureau politique en 1979, puis membre titulaire à partir de 1980, M. Gorbatchev bénéficie de la nouvelle conjoncture ouverte par l’arrivée de Iouri Andropov (1914-1984) au poste de secrétaire général du Parti en 1982, qui favorise le renouvellement des élites au profit de la jeune génération. Lors de la succession de celui-ci en 1984, M. Gorbatchev apparaît comme le « numéro deux » du Parti ; il est élu secrétaire général immédiatement après la mort de l’éphémère successeur de I. Andropov, Konstantin Tchernenko (1911-1985), en mars 1985. Convaincu de la possibilité de démocratiser le système politique et de réorganiser l’économie soviétique dans le cadre du socialisme, M. Gorbatchev engage, sous les mots d’ordre de perestroïka (restructuration) et de glasnost (transparence), un vaste mouvement de réformes qui bouleverse la société soviétique et les relations de l’URSS avec les puissances occidentales. Devenu président de l’URSS en 1990, il tente d’imposer la réforme de l’Union des républiques soviétiques. Il se voit décerner le prix Nobel de la paix (1990) pour sa contribution à la disparition de la Guerre froide. Se heurtant à la fois à la montée des forces centrifuges, à l’opposition d’une société de plus en plus radicalisée et au groupe conservateur du Parti, il se trouve de plus en plus menacé. Les responsables des principales institutions tentent de le renverser en août 1991. Sa démission, en décembre, scellera la disparition de l’URSS. Adulé en Occident, il était devenu très impopulaire dans son pays.
Homme politique soviétique. Fils de paysan, il se spécialisa dans l'agriculture tout en suivant des cours de droit. Membre du parti communiste depuis 1951, il occupa diverses fonctions puis fut élu député au Soviet suprême en 1970 et membre du Comité central en 1971. Nommé à la tête du secrétariat agricole en 1978, membre suppléant du bureau politique en 1979, titulaire en 1980, il apparut rapidement comme un successeur possible de L. Brejnev lui-même. Il lui fallut attendre, pour accéder aux plus hautes fonctions, que se fussent succédé à la tête de l'État soviétique les dirigeants de la génération précédente, Youri Andropov et Constantin Tchernenko pour deux brefs interrègnes. Vingt-quatre heures après la mort de C. Tchernenko, survenue le 10 mars 1985, il fut nommé par le Comité central au poste de secrétaire général. Sa politique visait à enrayer le déclin moral et économique de l'URSS par une restructuration (perestroïka) qui s'articulait autour de trois objectifs : d'abord, réduire les dépenses militaires par une politique dynamique de détente, qu'il appela la « nouvelle pensée » ; ensuite, accroître la production par une mobilisation des ressources technologiques ; enfin, revivifier la société en lui proposant un projet de justice sociale et en lui tenant un langage de vérité (glasnost : « transparence »). L'accident nucléaire de Tchernobyl (v.), en Ukraine (mai 1986), fut l'occasion d'inaugurer une telle politique en informant les pays occidentaux sur cette catastrophe. Avec le rappel d'exil d'Andreï Sakharov (v.) en déc. 1986, M. Gorbatchev entendit nouer une alliance avec l'intelligentsia. En 1988, il devint président du présidium du Soviet suprême. Les premières élections à candidatures multiples, en mars 1989, catalysèrent les aspirations nationales à l'indépendance, mais M. Gorbatchev fut dépassé par la libéralisation qu'il avait lancée. L'échec de l'intervention militaire provoquée par la déclaration d'indépendance de la Lituanie, en mars 1990, ainsi que l'élection de Boris Eltsine à la présidence de Russie marquèrent la dissolution du pouvoir central. Le 19 août 1991, une junte dirigée par les responsables du KGB, de la Défense et de l'Intérieur tenta de l'évincer du pouvoir. Il ne dut son salut qu'à la résistance des présidents des républiques, au premier rang desquels Boris Eltsine, qui, dans les mois qui suivirent, accéléra la dislocation de l'URSS afin de renforcer son pouvoir personnel. La signature, le 8 déc. 1991, des accords de Minsk, entérinant la fin de l'Union soviétique, précipita la démission de M. Gorbatchev de la présidence de l'URSS (25 déc. 1991). Populaire à l'Ouest pour avoir mis fin à la guerre froide et suscité la démocratisation de l'Europe orientale (à ce titre, il reçut le prix Nobel de la paix en oct. 1990), M. Gorbatchev fut, en revanche, très décrié par ses propres concitoyens, qui lui reprochaient les difficultés économiques de leur pays et la désintégration de l'ensemble soviétique. L'annonce, en mars 1996, de sa candidature à la présidence de la Fédération de Russie suscita, pour cette raison, plus d'intérêt en Occident que sur le territoire russe. Depuis son échec à cette élection, M. Gorbatchev préside la fondation de politologie qui porte son nom et, depuis 1997, la fondation Croix verte internationale.
Gorbatchev, Mikhaïl (né à Stavropol en 1931) ; homme politique soviétique.
Né dans une famille paysanne de la région de Stavropol (au nord du Caucase), il s’inscrit à F université- de droit de Moscou (1950). Étudiant, il adhère au parti communiste (1952) et devient secrétaire du Konso-mol (Jeunesse communiste) de la faculté. Nanti de son diplôme de droit (juin 1955), il retourne à Stavropol après avoir épousé une brillante étudiante en philosophie, Raïssa, fille du journaliste Maxim Titorenko. Il entame alors une rapide carrière politique : chef de département (1955), puis premier secrétaire du Konsomol de la ville de Stavropol (1956) et de sa région (1960) avant d’être nommé responsable des cadres du Parti au niveau régional (déc. 1962). Grâce à une formation d’agronome acquise sur le tard (1967), il parvient à surmonter avec succès la situation catastrophique provoquée par la sécheresse dans sa région (1968). Sa carrière devient alors nationale : élu au Soviet suprême (1970), membre de la commission pour l’environnement, membre du comité central du PCUS (févr. 1971). Après la mort de Koulakov, il est nommé secrétaire du comité central pour l’agriculture (nov. 1978), puis entre au Bureau politique (oct. 1980). A la mort de Tchernenko (mars 1985), il devient secrétaire général du Parti et ne tarde pas à être nommé président du Praesidium du Soviet suprême (oct. 1988) avant d’être élu chef de l’Etat du Congrès du peuple (1989) et président du Congrès des députés (mars 1990). Présenté comme l’anti-Brejnev, il lance des réformes économiques et politiques (perestroïka) présentées dans la « transparence » (glasnost). Malgré de grandes difficultés internes sur le plan politique, économique et social, il jouit d’une immense popularité internationale en tant que promoteur du dialogue avec l’Ouest (sommet de Washington, déc. 1987), restaurateur de l’indépendance des démocraties populaires, artisan de la réunification allemande (oct. 1990). Il obtient le prix Nobel de la paix en 1990. Victime d’une tentative de coup d’État (août 1991), il est rétabli avec le soutien d’Eltsine qui contribuera à l’écarter définitivement du pouvoir après le démantèlement du PCUS et de l’URSS (hiver 1991).
Bibliographie : M. Gorbatchev, Perestroïka : vues neuves sur notre pays et le monde, 1987, Avant-Mémoires, 1993 ; D. Murarka, Gorbatchev, 1987.
GORBATCHEV, Mikhaïl Sergueïévitch (Privolnoïe, région de Stavropol, Circaucasie, 1931-). Homme politique soviétique. Il fut à l'origine des réformes démocratiques de l'URSS. Fils de paysan, membre du parti communiste en 1952, il suivit des études de droit à la faculté de Moscou puis devint responsable des Kom-somols (jeunesses communistes) en 1955. Après avoir obtenu un diplôme d'ingénieur agricole en 1958, il débuta sa carrière politique. Secrétaire régional de la région de Stavropol (1970-1978), député au Soviet suprême en 1970, membre du comité central en 1971, membre du Politburo à partir de 1979, il présida la Commission des Affaires étrangères d'une chambre du Soviet suprême sous Tcher-nenko ( 1984) et fut élu secrétaire général du PCUS à la mort de ce dernier (mars 1985). Dès son arrivée au pouvoir - il avait 54 ans, ce qui contraste avec l'âge avancé de ses prédécesseurs -, Gorbatchev dénonça l'immobilisme brejnévien et se présenta comme un réformateur qui souhaitait non pas la fin du socialisme mais son renouveau. Après avoir écarté la vieille garde, il se fit élire président du praesidium du Soviet suprême en remplacement de Gromyko, cumulant ainsi la direction du Parti et celle de l'État (1988). Constatant les difficultés économiques de l'URSS - recul de la productivité, persistance des pénuries - qui remettaient en cause le rang international de l'URSS, il engagea la Perestroïka (« restructuration »), définie comme une révolution des structures économiques et administratives et comme une démocratisation destinée à vaincre l'apathie des Soviétiques. En matière économique, Gorbatchev, après avoir lancé, dès 1985, une campagne contre l'alcoolisme, décida une réforme salariale (1987) - élargissement de l'éventail des salaires fondés sur la réalité du travail effectué - et une réforme de l'entreprise (1988) contrainte à la rentabilité et à laquelle on accorda l'autonomie financière. L'agriculture privée fut aussi encouragée. Gorbatchev engagea enfin la Glasnost (« transparence ») qui touchait à la liberté d'expression et d'information. D'anciennes victimes communistes du stalinisme furent réhabilitées en 1988 (Boukharine, Zinoviev, Kamenev) et 240 dissidents furent libérés (Sakharov). Perestroïka et Glasnost ne pouvaient réussir que si le régime procédait à une démocratisation politique. La Constitution de 1977 fut modifiée (1988) ainsi que la loi électorale : séparation plus nette entre les organes du parti et ceux de l'État, avec démocratisation à tous les niveaux et remplacement du Soviet suprême par un nouveau Parlement fédéral appelé Congrès des députés du peuple, les électeurs ayant le choix entre plusieurs candidats. La politique étrangère de l'URSS prit enfin un autre tournant, Gorbatchev ayant impérativement besoin de réduire le budget militaire pour réussir ses réformes économiques : négociations sur le désarmement en 1988 avec Ronald Reagan, retrait d'Afghanistan en 1989. Bien accueilli en Occident, le gorbatchévisme rencontrait en URSS de sérieux obstacles, comme le réveil des nationalités encouragé par la Glas-nost, le mécontentement des consommateurs, la réticence des travailleurs et la résistance de la nomenklatura et de la bureaucratie dont les privilèges étaient sérieusement menacés. Élu en 1990 président de l'URSS pour un mandat de cinq ans par le Congrès des députés du peuple qui décréta la fin du rôle dirigeant du Parti communiste, Gorbatchev reçut la même année le prix Nobel de la paix. Victime d'une tentative de coup d'État dirigé par les conservateurs du Parti soutenus un moment par une partie de l'armée Rouge (août 1991), Gorbatchev fut rétabli dans ses fonctions grâce à la pression populaire, à la résistance du Parlement de Russie et à Boris Ieltsine, président de la Russie mais aussi grâce à l'appui de la communauté internationale. Cependant, affaibli par la volonté d'indépendance des différentes Républiques et la disparition du parti communiste, Gorbatchev fut finalement contraint de démissionner le 25 décembre 1991, scellant ainsi la disparition de l'Union soviétique. Voir Coexistence pacifique.
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