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GONDEBAUD. Roi des Burgondes

GONDEBAUD. Roi des Burgondes. Parmi les barbares qui avaient envahi la Gaule au Ve siècle, les Burgondes tenaient une partie du Sud-Est; depuis la victoire d'Aétius, en 435, ils s'étaient repliés sur la Sapaudia (la Savoie, qui s'étendait alors de Grenoble au lac de Neuchâtel) dont Genève était le centre. A la mort de chacun de leurs souverains, l'unité du territoire était remise en question. C'est ainsi que lorsque mourut Chilpéric (vers 480) qui avait succédé à son frère Gundioc, le pouvoir se trouva partagé entre les quatre fils de ce dernier : Gondebaud, Godégisile, Chilpéric II et Godomer. Bien entendu, ce partage ne put durer. Vers 493, restaient seuls en présence Gondebaud, l'aîné, à Lyon, et Godégisile à Genève. Gondebaud, comprenant que l'Etat bourguignon ne pourrait subsister ainsi divisé, résolut de faire l'unité du royaume. Godégisile se tourna alors vers Clovis qui, ayant épousé la nièce des deux frères, Clotilde, n attendait qu'une occasion pour intervenir. La lutte fut rude mais Gondebaud eut la victoire et sauva la Bourgogne. Réconcilié avec Clovis et seul maître désormais, il réunit sous sa domination l'actuelle Bourgogne et la gouverna avec talent et, semble-t-il, avec douceur, « y instituant des lois plus douces pour qu'on n'opprimât pas les Romains », dit Grégoire de Tours. La loi Gombette montre, en effet, son souci de régler dans l'équité les rapports entre occupants et occupés. Toutefois une grave cause de mésentente subsistait entre eux, la différence de confession religieuse, les Burgondes étant ariens. C'est finalement Clovis, converti au catholicisme, et ses successeurs qui devaient l'emporter.

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