GIOBERTI Vincenzo. Philosophe italien
GIOBERTI Vincenzo. Philosophe italien. Né à Turin le 5 avril 1801, mort à Paris, dans la nuit du 25 au 26 octobre 1852. Sa famille, malgré ses très modestes ressources, le poussa très tôt vers les études. Il passa son doctorat en théologie en 1823; deux ans plus tard, il est ordonné prêtre et attaché au collège théologique de l'université où sa thèse De Deo et naturali religione souleva une admiration unanime. En 1828, il parcourt l'Italie et lie connaissance avec Manzoni et Leopardi. Gagné depuis sa jeunesse aux idées de rénovation nationale, il est l'ami de patriotes républicains; il n'en faut pas plus pour le rendre suspect d'appartenir à la « Jeune Italie », le faire incarcérer, puis exiler (1833). De Paris où il s'est réfugié il envoie un article à Mazzini, De la république et du christianisme, mais sa collaboration se limite à ces lignes et il s'éloigne de plus en plus de ce mouvement auquel, d'ailleurs, il ne donna jamais son adhésion formelle. En 1834, il rejoint à Bruxelles un groupe d'autres exilés italiens (Giovanni Berchet, l'Arrivabene, etc.) et y trouve un calme propice à la rédaction de ses ouvrages. Il suit toujours attentivement les événements politiques d'Italie dont les portes lui seront ouvertes de nouveau par son traité De la supériorité morale et civile des Italiens [1843]. Elu député à Turin, il devient président de la Chambre piémontaise, ministre de l'instruction publique et finalement président du Conseil (1848-1849). Son cabinet renversé sur la politique intérieure, il se rendit en France comme ministre plénipotentiaire du Piémont, mais il démissionna rapidement pour se consacrer à ses travaux. Pendant la période bruxelloise il publia successivement : Théorie du surnaturel [1837]; Introduction à l'étude de la philosophie [1840] sa philosophie tenait à la fois de l'ontologie de saint Anselme et saint Bonaventure et des théories de Malebranche et de Vico que suivit de près l'Essai sur le Beau ou Eléments de philosophie esthétique (1841); puis vint le tour de son ouvrage politique capital, déjà cité, De la supériorité morale et civile des Italiens qui fit de son auteur l'un des guides de l'opinion publique européenne. Ce traité fut aussi la clef de sa carrière politique, car Gioberti y aborde la question italienne sous un angle nouveau. Il ne s'agit plus de copier telle ou telle puissance étrangère ou d'en dépendre, il faut accomplir des réformes non des révolutions et constituer une fédération des Etats italiens placée sous la présidence du Pape : c'est sur une partie de ce programme qu'il tomba en 1849. Un peu plus tard, dans sa Rénovation civile de l'Italie il modifia ces vues et la Fédération céda le pas à un Etat libéral et unitaire. Gioberti publia en outre des ouvrages philosophico-religieux qui provoquèrent d'ardentes polémiques par lesquelles il exerça une forte influence sur la génération de 1848; citons Prolégomènes à la supériorité [1845], Le Jésuite moderne [1847], l'Apologie du Jésuite moderne [1848}, la Protologie et la Philosophie de la Révélation.
GIOBERTI, Vincenzo (Turin, 1801-Paris, 1852). Prêtre, philosophe et homme politique italien. Contrairement à Mazzini, partisan d'une République unitaire, Gioberti défendit l'idée d'une fédération italienne placée sous l'autorité du pape, notamment dans son principal ouvrage, De la primauté morale et politique des Italiens ( 1843).
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