GIACOSA Giuseppe

GIACOSA Giuseppe. Écrivain italien. Né et mort à Collaretto Parella (Ivrea) (21 oc tobre 1847-ler septembre 1906). Il fit son droit et débuta dans la carrière d'avocat à Turin, alors capitale déchue, où la jeunesse de ses aspirations poétiques tendait à réagir. A trente ans, il fit jouer un « proverbe » : Au chien qui lèche de la cendre, ne confie pas de farine, comédie médiocre, mais assez nouvelle alors, et dont le succès fut tel que l'auteur abandonna sa profession pour une carrière littéraire qui lui réussit. D'imagination prompte, s'adaptant par intuition aux goûts du public sans jamais se départir d'une certaine dignité d'écrivain, il n'y eut mode courante ou problème de large intérêt qu'il ne traitât sur la scène ou dans ses livres, et qui ne lui fût favorable. A Milan, président de l'accademia dei Filodrammatici, il dirigea pendant de longues années La Lettura. Un voyage aux États-Unis lui inspira le livre Souvenirs d'Amérique, à côté duquel il faut citer les Nouvelles et Pays valdotains. Son théâtre, d'inspiration romanesque, connut du public un succès qui ne se démentit pas, citons : La Partie d'échecs, Madame de Challant. Mais c'est dans les comédies bourgeoises que Giacosa a donné le meilleur de lui-même : Tristes Amours, Comme les feuilles, Les Droits de l'âme, Le plus fort, etc. : scènes douloureuses, dépeignant une société de transition minée par les égoïsmes et les faiblesses, mais soutenue par les forces de la vertu, qui triomphe au prix de sembler naïve. Enfin, Giacosa, en collaboration avec Illica, a tiré des Scènes de la vie de Bohème de Murger, le livret de La Bohème, opéra de Puccini.