GHIL René. Littérateur et poète français d'origine belge

GHIL René. Littérateur et poète français d'origine belge. Né à Tourcoing (Nord) le 27 septembre 1862, mort à Niort (Deux-Sèvres) le 15 septembre 1925. On peut le classer parmi ceux que Thibaudet a appelés les « militants du symbolisme », c'est-à-dire les symbolistes de la première heure qui ont créé les cadres et posé les problèmes de l'école. Leur activité est liée surtout à celle des « petites revues », comme Vogue, dont les rédacteurs étaient Jules Laforgue et Gustave Kahn. René Ghil fait partie du groupe de Laforgue, Kahn, Stuart Merrill, Robert de Souza. Il débuta par un recueil de vers, Légendes d'armes et de sang (1885), puis écrivit un Traité du Verbe (1886) qui met en relief les qualités communes à certaines voyelles et à certains sentiments. En 1888 il créait une « poésie scientifique » et, fort de ses principes, entreprenait de mettre en vers libres l'évolution du monde et de l'humanité. L'oeuvre qu'il écrivit dans cet esprit est divisée en trois parties : Dire du mieux, Dire des sangs, Dire de la loi. La première comprend : Le Geste ingénu (1887), Le Meilleur Devenir ( 1889), L'Ordre altruiste (1894);la deuxième, Le Pas humain (1898), Le Toit des hommes (1902), Les Images du monde (1912). Citons encore : De la poésie scientifique (1909). Mais les vers obscurs et rocailleux de Ghil sont souvent inintelligibles.