GÉNOCIDE
GÉNOCIDE, n.m. (gr. genos « race » et lat. caedes « meurtre », qui a donné le suffixe -eide). Extermination systématique d’un groupe humain, en raison de sa race, de sa religion, de sa nationalité. Le génocide est un crime contre l'humanité, imprescriptible en droit international.
Du grec genos (race) et du latin caedere (tuer). Le terme de génocide a été introduit en 1944 par le juriste américain d’origine polonaise Raphael Lemkin dans son ouvrage Axis Rule in Occuped Europe pour désigner l’extermination méthodique d’un groupe ethnique, les Juifs. Adoptée par l’Assemblée générale de l’ONU le 9 décembre 1948, la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide est entrée en vigueur en 1951. Elle définit ainsi ce crime : « Le génocide s’entend de l’un quelconque des actes ci-après, commis dans l’intention de détruire, tout ou partie, un groupe national, ethnique, racial ou religieux, tels [les] meurtres de membres du groupe ; [l’]atteinte grave à l’intégrité physique ou mentale de membres du groupe ; [la] soumission intentionnelle du groupe à des conditions d’existence devant entraîner sa destruction totale ou partielle ; [les] mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe ; [le] transfert forcé d’enfants du groupe à un autre groupe. » Le caractère intentionnel (délibéré et systématique) de la destruction caractérise ainsi la spécificité du crime de génocide, déclaré imprescriptible par la convention de 1968 sur l’imprescriptibilité des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité.
génocide, destruction méthodique d'un groupe humain, national, ethnique, racial ou religieux. — Le génocide de 6 millions de juifs, pendant la Seconde. Guerre mondiale, par les Allemands, au nom d'une « race nordique » supérieure, comme celui des Indiens d'Amérique, par les colons anglo-saxons, ou celui des albigeois légendaires, ne peut trouver aucune justification, ni biologique, ni psychologique, ni historique, encore moins morale ou religieuse. La mémoire du génocide Page sombre de l'histoire de France, l'aide apportée par l'État français à la politique d'extermination nazie est aujourd'hui, en France, au centre des débats sur la Seconde Guerre mondiale. génocide Terme juridique, datant de 1944, qui signifie la destruction méthodique d'un groupe ethnique. Il s'applique notamment à l'extermination des Juifs d'Europe perpétrée par le régime nazi. D'autres termes, plus spécifiques, sont utilisés pour désigner cette extermination : « solution finale » (expression utilisée par les nazis eux-mêmes), « holocauste » (terme biblique aujourd'hui peu usité), «Shoah» (terme hébreu qui signifie «catastrophe»). La construction d'une mémoire juive FFDJF (Fils et filles des déportés juifs de France.) Association créée en 1979, à l'initiative de Beate et de Serge Klarsfeld, qui s'est donné pour objectif de mettre fin à l'impunité des Allemands et des Français responsables de la déportation des Juifs de France. Cette association se porte partie civile lors des procès Barbie, Touvier et Papon. comité Vel'd'Hiv' 1942 Comité formé par d'anciens déportés et des militants de la mémoire du génocide. Il se donne pour objectif premier la reconnaissance par l'État français des persécutions et des crimes contre les Juifs de France. À partir de 1995, Jacques Chirac, nouvellement élu à la présidence de la République, rompt avec la tradition gaulliste et reconnaît la responsabilité de l'État français et de la nation française dans la déportation des Juifs de France. fondation pour la mémoire de la Shoah Créée en décembre 2000, la fondation pour la mémoire de la Shoah a pour vocation de soutenir des projets de recherche historique et de transmission de l'histoire de la Shoah. Elle apporte également une aide aux anciens déportés et victimes de la politique d'extermination nazie. «Justes» Mot qui désigne ceux ou celles qui ont permis aux Juifs d'échapper à la politique d'extermination nazie. Depuis 1963, le mémorial israélien de Yad Vashem décerne le titre de «Juste parmi les Nations » aux non-Juifs qui ont aidé ces Juifs en péril. Les «assassins de la mémoire» négationnisme Terme qui désigne un courant idéologique, né dans les années 1970, et qui persiste à nier l'existence des chambres à gaz et la réalité de la «solution finale». Les pseudo-historiens qui s'en réclament se définissent eux-mêmes comme des révisionnistes (terme qui désigne les partisans d'une autre interprétation de l'Histoire), alors qu'ils ne sont en fait que des falsificateurs puisqu'ils déforment ou refusent de prendre en compte les nombreuses sources historiques existantes.génocide Destruction physique systématique des individus appartenant à un groupe ethnique donné. La civilisation occidentale a excellé dans ce type d’activités. La distribution d’alcool ou de vêtements empoisonnés, la chasse à 1’ « homme sauvage », furent jusqu’à ce jour les formes les plus cyniques des génocides perpétrés contre les sociétés dites « primitives ».
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