GEIJER Erik Gustaf. Écrivain et érudit suédois
GEIJER Erik Gustaf. Écrivain et érudit suédois. Né à Ränsater dans le Värmland (Suède), le 12 janvier 1783, mort à Stockholm le 23 avril 1847. Geijer fut, avec Tegner et Atterbom, l'un des plus éminents poetes romantiques de son pays. Formé à l'école de l'idéalisme allemand, il ne laissa pas, néanmoins, de subir l'influence de l'empirisme anglais et français. Il fonda avec Adlerbeth et quelques autres la « Ligue gothique » dont la revue Iduna fut l'organe. Son but était le développement de l'étude des antiquités nordiques et la renaissance des vieux idéaux héroïques. Dans la préface des Chants populaires suédois (1814-1817) publiés en collaboration avec Afzelius et dans ses écrits sur ce thème : Du refrain dans les antiques ballades Scandinaves [1816]; Remarques sur l'utilisation des mythes nordiques dans les Beaux-Arts [1871], l'influence du philosophe F. Schlegel est manifeste, de même que celle de Herder et de Winckelmann; on la retrouve, mais mêlée à celle de Fichte dans ses meilleurs poèmes de cette époque : Le Viking; Le Propriétaire affranchi; Le Dernier Héros; Le Dernier Scalde; Charles XII. Premier traducteur de Shakespeare en Suède (Macbeth, 1813), il voyagea en Angleterre de 1810 à 1811 et en rapporta des impressions durables. Compositeur de chants patriotiques et de psaumes religieux, professeur d'histoire à l'université d'Upsal a partir de 1817, Geijer publia de nombreux ouvrages historiques et philosophiques : Annales du royaume de Suède [ 1825], Histoire du peuple suédois [1832-1836]; ces ouvrages marquèrent, dans l'historiographie suédoise, le triomphe de la méthode de Savigny (que Geijer connut personnellement en 1825) ainsi que de l'« école historique », mais aussi et surtout de la « philosophie de l'histoire » allemande. Enfin, les Leçons sur l'histoire du genre humain [1841-1842] témoignent de l'évolution idéologique de Geijer qui sut passer du conservatisme étroit de ses débuts au libéralisme.
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