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GALTIER-BOISSIÈRE Jean. Journaliste et écrivain français

GALTIER-BOISSIÈRE Jean. Journaliste et écrivain français. Né et mort à Paris (26 décembre 1891-23 janvier 1966). Il avait pour grand-oncle le poète Louis Ménard et pour oncle Emile-René Ménard, peintre d'antiquités païennes à la Belle Epoque. Son grand-père Eustache Ménard, libraire-éditeur, acquit les matériaux de démolition de la chapelle de Cluny, place de la Sorbonne, avec quoi il fit construire trois maisons dont l'une devait abriter Le Crapouillot , fondé par Jean Galtier-Boissière. Ce fut d'abord un journal du front pendant la Première Guerre mondiale, d'esprit indépendant, visant au « débourrage » de crâne. Mobilisé, Jean Galtier-Boissière sera amené à faire le métier militaire sept ans de suite. Ce qui lui fournit la matière d'un certain nombre de livres : La Fleur au fusil (1914), Loin de la Riflette (1917-1918). Démobilisé, il expose ses dessins de guerre, exécutés à l'encre de Chine, qui obtiennent un succès plus grand que ses livres. Au printemps de 1919, il fait reparaître le premier numéro du Crapouillot de paix, qui ne représente pas une nouvelle école littéraire mais « se donnait pour but de dire des vérités sur un certain nombre de sujets et de soutenir jeunes écrivains indépendants et artistes d'avant-garde ». Y collaborèrent entre autres Mac Orïan, Francis Carco et les peintres Dunoyer de Segonzac, Dignimont, Oberlé. A partir de 1930, Le Crapouillot ne publie plus que des numéros spéciaux consacrés à des sujets d'actualité. Il cesse de paraître en 1939 pour reparaître en 1948. En même temps qu'il dirige Le Crapouillot, Jean Galtier-Boissière publie un certain nombre d'ouvrages. En 1925, ce fut La Bonne vie, consacre au « milieu », livre « uniquement reconstitué à travers les récits des filles ». Il publie des ouvrages relatifs à l'histoire des deux guerres mondiales et d'autres qui tiennent de la chronique et du pamphlet : Mon journal pendant l'Occupation (1944), suivi de Mon journal depuis la Libération, Mon journal dans la drôle de paix. De 1960 à 1963, il donne Mémoires d'un Parisien qui couvrent la longue période qui va de son enfance à la Guerre d'Algérie. Ainsi qu'il l'écrit lui-même, on trouve là « le Tout-Paris des Lettres, des Arts et des Spectacles évoqué par ses mots et ses anecdotes au cours d'une époque passablement mouvementée ».

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