GALLEGOS Romulo. Romancier vénézuélien
GALLEGOS Romulo. Romancier vénézuélien. Né à Caracas le 2 août 1884, mort dans la même ville le 4 avril 1969. Sorti d'une famille très humble, il fit ses études dans un des collèges de sa ville natale, au sortir duquel il entra lui-même dans l'enseignement. Il prit une part toujours plus active à la politique intérieure de son pays. Fou de liberté depuis son plus jeune âge, il ne pouvait que se montrer hostile à la dictature de Juan Vicente Gomez. D'où il s'ensuit qu'il fut contraint de passer en exil les meilleures années de sa vie. Il ne débuta dans les lettres qu'aux approches de la quarantaine en publiant un roman intitulé Reinaldo Solar (1921). D'emblée, il s'y révélait créateur original. Bientôt, il confirma ses dons par un autre récit romanesque : La Plante grimpante [La Trepadora, 1926]. Il devait enfin s'imposer définitivement avec Dona Barbara (1929), âpre épopée de la savane (la llanura), comme Don Segundo Sombra (1925), de R. Güiraldès, est celle de la pampa argentine, et La Voragine (1924), de J. Eustasio Rivera, celle de la forêt colombienne. Ce don tout à fait prestigieux qu'il a d'évoquer l'atmosphère d'un pays que sa solitude même voue aux seules forces de l'instinct, nous le retrouvons dans les romans que l'auteur publiera par la suite : Canaïma (1935), Chantecler Pauvre Nègre, Sur la même terre, La Rébellion et autres contes [La Rebellion y otros cuentos, 1947]. Mais il y accuse davantage ses préoccupations sociales. On sait qu après la mort du dictateur Gomez, son vieil ennemi, Gallegos fut élu lui-même Président de la République vénézuélienne. Renversé l'année suivante par un coup d'Etat militaire, il se renferma tout entier dans son labeur d'écrivain. Dans le domaine de la morale, Gallegos s'est fait de plus en plus le chantre de l'espoir, en s'attachant à montrer le triomphe du bien sur toutes les forces du mal dont son pays est la proie. Romancier de moeurs, romancier de la savane, Romulo Gallegos est l'auteur le plus célèbre et le plus traduit de toute l'Amérique espagnole. ? « La nature créole de ce grand peintre de paysages le pousse à remplir ses livres d'une multitude de types et de situations qui menacent de déborder de ses pages. » Jorge Campos. ? « L'atmosphère tropicale avec ses passions barbares, son climat lourd d'angoisse, ses dangers infinis, ses couleurs violentes, ses personnages inquiétants, ses maléfices, ses chaleurs de l'âme et du corps, n'avait jamais été évoquée avec une aussi sombre exactitude... Gallegos est, en vérité, un maître authentique du genre romanesque le plus difficile. » F. C. Sainz de Robles.
Liens utiles
- Carlos Andrés Pérezné en 1922Homme politique vénézuélien, membre de l'Action démocratique (AD), Carlos AndrésPérez, dit CAP, s'impose comme ministre de l'Intérieur de Romulo Bétancourt par lafermeté avec laquelle il conduit la lutte contre la guérilla de gauche.
- DM. (noté sur 20 points) - Plaisirs de la narration : l’art du romancier
- Dans son roman, les Faux-Monnayeurs, Gide prête à son personnage de romancier, Edouard la réflexion suivante : « Il se dit que les romanciers par la description trop exacte de leurs personnages, gênent plutôt l'imagination qu'ils ne la servent et qu'ils devraient laisser chaque lecteur se représenter chacun de ceux-ci comme il lui plaît ». Partagez-vous ce jugement ? Vous expliquerez et discuterez le point de vue énoncé par André Gide en vous appuyant sur vos lectures personnelles et l
- Un lecteur peut-il s'identifier à un personnage dont le romancier lui propose un portrait négatif ? Quel intérêt offre ce type de portrait ?
- « Nous sommes tous devant le romancier comme les esclaves devant l'empereur : d'un mot, il peut nous affranchir. Par lui, nous perdons notre ancienne condition pour connaître celle du général, du tisseur, de la chanteuse, du gentilhomme campagnard, la vie des champs, le jeu, la chasse, la haine, l'amour, la vie des camps. Par lui, nous sommes Napoléon, Savonarole, un paysan, bien plus -existence que nous aurions pu ne jamais connaître- nous sommes nous-même. Il prête une voix à la foul