GALILÉE

Cercle, district (hébreu). Contrée située au nord de la Palestine, dont le territoire fut réparti entre les tribus d'Asher, Issakar, Nephtali et Zabu-lon, mais où les Cananéens demeurèrent (juges 1, 30-33). C'est en Galilée que Jésus-Christ passa la plus grande partie de son ministère, notamment dans les villes de Bethsaïda, Cana, Capharnaüm, Chorazin et Nazareth. Le grand prêtre et prince juif Jean Ier Hyrcan reconquit la Galilée en 107 av. J.-C., puis la région fut cédée au roi Hérode le Grand qui y réprima les révoltes contre les Romains. Sous la domination romaine, l'une des quatre grandes régions de la Palestine, la plus septentrionale, bornée à l'O. par la Méditerranée, au N. par le Léonte et le Liban, à l'E. par le Jourdain et le lac de Tibériade, au S. par les chaînes des monts Gelboé et Carmel. Sa situation sur la route commerciale entre l'Égypte et la Syrie en a fait très tôt une région de population mêlée. La Galilée supérieure était habitée par des Égyptiens, des Arabes et des Phéniciens, et la capitale politique de la Galilée, Tibériade, une ville grecque. C'est en Galilée que Jésus passa toute sa jeunesse et la plus grande partie de sa vie publique ; on y trouve plusieurs lieux souvent cités dans les Évangiles : Nazareth, Capharnaüm, Bethsaïda, Magdala. Comprise dans la tétrarchie d'Hérode Antipas, la Galilée échut ensuite à son fils Philippe. Au IIIe s. apr. J.-C., la Galilée fit partie de la Palestine Ire, qui dépendait du diocèse et de la préfecture d'Orient. Après l'échec des deux révoltes juives (66/70 et 132/35), les Juifs de Judée se réfugièrent en Galilée, faisant de cette province jusque-là dédaignée un foyer de la renaissance spirituelle juive.