GACE BRULE. Trouvère français
GACE BRULE. Trouvère français (fin du XIIe-début du XIIIe siècle). De ce chevalier champenois, nous ignorons tout. Il est fort possible qu'il se soit rendu dans sa jeunesse (avant 1186) en Bretagne. Il mourut probablement vers 1220. Dans un milieu riche en vrais poètes, de Conon de Béthune, son contemporain, à Thibaut de Champagne, Gace Brulé jouit d'une renommée au moins égale à la leur v. Poésies de Gace Brulé . GADDA Carlo Emilio. Ecrivain italien. Né le 11 novembre 1893 à Milan, mort à Rome le 21 mai 1973. Ses débuts dans la vie se confondent avec la guerre de 1915-1918 : prisonnier, il aura pour compagnon de captivité le futur dramaturge, Ugo Betti. Achevant, à son retour des camps, ses études universitaires techniques, il exercera son métier d'Ingénieur dans divers pays européens et en Argentine. Son premier livre, La Madone des philosophes (1931), est édité et lancé par le cénacle florentin de la revue Salaria; toutefois on le tiendra longtemps pour un amateur bien doué mais irrégulier, ne publiant qu'au gré de son caprice, sous l'inspiration de « faits personnels » (au besoin simplement philologiques) et n'allant jamais jusqu'au bout de son propos. Il est vrai que Gadda a toujours montré un certain goût de l'inachevé cf. l'énigme policière non résolue dans L'Affreux pastis de la rue des Merles (1957), ou le suspense proclamé de La Connaissance de la douleur (1963) ainsi que d'une certaine procrastination et le goût de l'oeuvre perpétuellement en chantier cf. la publication tardive de ce dernier livre rédigé dès 1938-1941, ou de ses souvenirs de 1915-1918 dans le Journal de guerre et de captivité [1953]. Cette démarche apparente de dilettante fantasque caractérise d'abord sa période « milanaise », dans la postérité de la « scapigliatura » (ou bohème échevelée) vouée à la glose baroque et même bouffonne, à travers les images de guerre du Château d'Udine (1934), dans Les Merveilles d'Italie [ 1939] et Les Années [1943], et surtout à travers les charmantes « esquisses milanaises » d'Adalgise (1944), où se manifeste déjà la hantise du local et du patoisant qui va devenir l'un des traits principaux de son oeuvre. Mêmes aspects ludiques pendant la période dite « florentine », où l'écrivain est tenté par une certaine expérimentation de la forme classique, dans Le Premier livre des fables [1952], en même temps qu'il se libère d'un passé récent agacé par le fascisme dans ses Contés du duché en flammes [1953]. Mais voilà la période « romaine » (Gadda s'est définitivement fixé dans la capitale en 1950) et, après la publication des deux chefs-d'oeuvre, L'Affreux pastis et Connaissance de la douleur, auxquels il faut joindre les aveux en sourdine que constituent Les Voyages, la mort [1958], on découvre l'importance et la cohérence de l'oeuvre du « dilettante », à propos duquel un critique écrira que « à partir de Gadda, le cours de la prose narrative italienne change, et à jamais » (A. Guglielmi). Oeuvre couronnée, en Italie même par le Prix Viareggio en 1953, et, au niveau international, par le Prix Formentor en 1964 et qui s'achève, dans la vieillesse de l'écrivain, avec Eros et Priape, de la fureur à la cendre [1967]. La singularité et la puissance de cette oeuvre proviennent d'abord de ses apports linguistiques, dans le sens d'une émancipation absolue de l'écriture par le truchement des dialectes et des humeurs, et cette liberté de l'écriture a fait penser, rituellement, au sempiternel Joyce, mais plus opportunément à Céline où à Gunther Grass, sinon à Rabelais. Toutefois, l'essentiel de Gadda se trouve plus en profondeur et, dans la facilité même avec laquelle son registre passe du bouffon au pathétique, on a reconnu les deux composantes de son talent, exprimées par les termes réunis dans le titre de son chef-d'oeuvre, la « connaissance » : la quête constante d'une compréhension totale, opposée à une « douleur », donnée fondamentale de la vie et reflétant la souffrance des hommes largement partagée.
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