FRÉNAUD André. Poète français

FRÉNAUD André. Poète français. Né le 27 juillet 1907 à Montceau-les-Mines. Après des études secondaires à Dijon, il étudie le droit et la philosophie à Paris, puis entre dans l'administration publique à partir de 1937. Son premier recueil de poèmes est publié en 1943 : il s'agit des Rois Mages . Ce recueil sera suivi de Poèmes de dessous le plancher (1949), de Il n'y a pas de paradis (1962), de La Sainte Face (1966), et de La Sorcière de Rome (1973). Il faut également mentionner le poème Enorme figure de la raison (1943-1944), dédié à André Malraux et inclu ultérieurement dans d'autres recueils, où Frénaud déclare : « Je proclame les droits de l'homme à être un Dieu. » L'oeuvre du poète est marquée d'un bout à l'autre par une quête d'ordre presque religieux, sans pourtant qu'il y soit question de « salut ». Frénaud veut unir la réalité et la totalité de l'être, résoudre les contradictions qui déchirent l'homme. Mais, dans cette quête, il se méfie de lui-même, des mirages et du langage qu'il emploie en tant que Poète : « Je ne peux entendre la musique de être / Je n'ai reçu le pouvoir de l'imaginer / Mon amour s'alimente à un non-amour / Je n'avance qu'attisé par son refus. » Frénaud entend explorer les grands mythes de la société, voire réinterpréter les mystères et les passions du Moyen Age. L'existence pour lui est mouvement, mouvement dans lequel il ne peut exister que des haltes plus ou moins brèves, plus ou moins heureuses. Et c'est cette alternance de quête et de repos qui donne le rythme de son oeuvre, son originalité propre.