FRENAUD André

FRENAUD André 1907-1993

Rendu célèbre en 1943 par la publication du recueil Les Rois Mages, cet ancien fonctionnaire du ministère des finances, venu à la poésie durant sa captivité en Allemagne, n'a publié que des poèmes. Après La Noce noire (1946), Agonie du Général Krivitski (1959) et avant l'Etape dans la Clairière (1966), Il n'y a pas de Paradis, paru en 1962, regroupe divers recueils antérieurs.

Poète, né à Montceau-les-Mines. Affligé tout au long de son adolescence et encore jusqu’à trente ans d’une inhabileté fatale, nous dit-il, à savoir d’une inaptitude à communiquer, il sera sauvé par la découverte de son aptitude à composer des poèmes, des recueils : une quinzaine environ, de 1946 (La Noce noire) à 1986 (Nul ne s’égare). C’est ce qu’il appelle, dans le premier de ces recueils (Les Rois mages), être revenu du désert. Ces premiers poèmes (1943), écrits pour l’essentiel au stalag de Brandebourg, et largement autobiographiques, connaîtront un retentissement immédiat. Et durable (réédités en 1977). Mais il va faire l’expérience d’un autre désert. La poésie, décidément, ne se « vend » plus. La poésie ne sert à rien. Je me suis reconnu séparé, qu’importe, et encore : Qu’importe, après, le murmure misérable du poème. Mais ce métier-là n’est accessible qu’aux naïfs (c’est-à-dire aux forts), qui retrouvent à chaque fois une raison de s’émerveiller, un objet à aimer: Mon cœur moins désaccordé de tout ce qu’il aimait... C’est, alors, L’Étape dans la clairière, 1966 ; et, la même année. Pour une plus haute flamme par le défi. Ces deux titres fournirent la matière, avec Les Rois mages, d’un premier volume de la collection « Poésie » (Gallimard), en 1987.