FRANÇOIS Ier (1494-1547) - Valois
FRANÇOIS Ier (1494-1547) - Valois
• Roi de France [1515-1547] François Ier naît à Cognac en 1494. Fils de Charles de Valois-Orléans, comte d’Angoulême, et de Louise de Savoie, descendant à la quatrième génération de Charles V, il est aussi le cousin de Louis XII et bientôt son gendre puisqu’il épouse en 1514 Claude, fille du roi de France. Cette alliance le portera sur le trône en 1515 puisque Louis meurt cette année-là sans héritier mâle. À peine couronné, François Ier reprend le flambeau des guerres italiennes entamées par Charles VIII et Louis XII. Il s’empresse de reconquérir le Milanais et bat les Suisses, dans la plaine du Pô, à Marignan (13-14 septembre 1515), après avoir été adoubé chevalier par Pierre du Terrai 1, seigneur de Bayard. L’année suivante, il signe avec le pape Léon X le concordat de Bologne, qui lui donne autorité pour nommer évêques et abbés - cette disposition durera jusqu’à la Révolution. Une paix «perpétuelle» est signée avec les Suisses (par la suite, tous les rois de France jusqu’à Louis XVI auront à leur service un régiment de Gardes suisses). Quand, en 1519, meurt l’empereur d’Autriche Maximilien Ier, le roi d’Espagne, Charles Ier, est élu pour le remplacer; il régnera sous le nom de Charles Quint. Dans la rivalité qui va dès lors opposer François Ier au nouvel empereur, chacun des souverains va tenter de se concilier le roi d’Angleterre, Henri VIII qui mènera un prudent jeu de bascule entre les deux. Une première tentative de François Ier pour amadouer le monarque anglais se déroule au camp du Drap d’Or (7-24 juin 1520), où le faste déployé par le souverain français impressionne beaucoup son hôte, mais plutôt défavorablement. En 1521 commence la sixième guerre d’Italie. Charles Quint s’empare du Milanais en 1523. Retenu par les affaires intérieures (révolte du connétable de Bourbon - qui entraîne des combats où meurt Bayard -, mort de la reine Claude de France), François Ier finit par riposter et vient assiéger Pavie. L’affaire tourne mal : il est fait prisonnier et emmené captif à Madrid (1525). Le 14 janvier 1526, le traité de Madrid accorde sa libération contre la cession de la Flandre, l’Artois, Naples et la Bourgogne. Puis il s’allie avec Henri VIII, avant que la paix de Cambrai (ou paix des Dames, 3 août 1529) ne vienne mettre un terme -provisoire- aux aventures italiennes de François Ier. Il pourra garder la Bourgogne mais renonce à sa suzeraineté sur la Flandre et l’Artois. En 1531, il soutient les petits Etats allemands protestants contre l’empereur Charles Quint. En 1533, il marie son fils Henri à Catherine de Médicis, la nièce du pape Clément VIL Catherine aura dix enfants, dont trois seront rois de France. En 1534 éclate l’affaire des placards : des manifestes huguenots très critiques pour le catholicisme sont placardés à Amboise. François Ier réagit avec brutalité ; s’ensuivra une répression cruelle quoique sporadique. En 1536, un accord de paix et de commerce est conclu avec Soliman, sultan de Turquie, dont la flotte assistera les Français en Italie. Puis, la même année, François Ier envahit la Savoie et le Piémont. L’année suivante, Charles Quint échoue devant Narbonne avant que soit conclue une paix provisoire de dix ans qui en durera quatre. En 1542, en effet, la guerre reprend et, au terme de deux ans de luttes, c’est le retour à la case départ : François Ier garde la Bourgogne et renonce à l’Artois et à la Flandre. Entre-temps, Henri VIII, roi d’Angleterre, en a profité pour s’emparer de Boulogne, et, à l’intérieur, s’est accentuée la répression contre les protestants. Le 31 mars 1547, François 1er meurt. Son fils Henri II va lui succéder. Le règne de François Ier, marqué par des guerres incessantes, n’apporte rien de décisif. La croissance des besoins financiers n’aboutit pas à un système fiscal cohérent mais, au contraire, à un système empirique (avec notamment la vénalité des charges) qui durera jusqu’à la Révolutionnera l’une des grandes faiblesses de la monarchie et l’une des causes de sa chute. Par ailleurs, la question protestante est loin d’être résolue et, d’une certaine façon, on peut considérer que les guerres de Religion, qui feront tant de mal au pays, ont déjà commencé. A l’extérieur, l’empire de Charles Quint (l’Espagne avec son vaste empire colonial et aussi l’Autriche, l’Italie du Sud et les Pays-Bas) cherche à s’imposer en Bourgogne et reste une menace. La grande réussite de François Ier, que l’on peut considérer comme le premier monarque absolu - il a forgé la formule « cartel est notre bon plaisir»-, réside au plan artistique et intellectuel. Au lendemain de Marignan, François Ier a déjà une idée de son rôle culturel. Roi d’un pays où le souverain est objet de vénération unanime, ses goûts s’imposeront aisément à ses sujets. Il promeut la langue française (l’ordonnance de Villers-Cotterêts du 10 août 1539 prévoit que tous les actes notariés seront désormais rédigés en français et non en latin) ; mais surtout il va policer la noblesse française, inculte, et faire de son royaume un centre de culture dont le rayonnement égalera celui de l’Italie. Auteur lui-même de poésies, il protège les humanistes et les poètes, tels Guillaume Budé et Clément Marot. Il fait appel à de grands artistes italiens : Léonard de Vinci, Benvenuto Cellini, le Primatice. Son règne brille par le prestige de l’école de Fontainebleau, la construction des châteaux de Chambord, Fontainebleau et Blois. Quand meurt François Ier, le style Renaissance s’est imposé un peu partout en France : Paris (où débute la construction du palais du Louvre sur les plans de Lescot), Rouen, Orléans, Toulouse, Autun, etc.
Dates de règne : 1515-1547 Épouse : Claude de France (1499-1524), Éléonore d'Autriche (1498-1558).
Fils de Charles d'Angoulême et de Louise de Savoie, il succède à Louis XII qui était à la fois son cousin et son beau-père. À sa naissance, rien ne le prédisposait à la couronne. Charles VIII était un jeune marié et son héritier présomptif était le duc d'Orléans, futur Louis XII. Les deux rois étant morts sans héritier, François monte sur le trône sans que sa légitimité soit contestée. Il est l'époux comblé de Claude de France, la fille de Louis XII et d'Anne de Bretagne. Au début de son règne, il reprend les expéditions militaires en Italie. Entre 1515 et 1545, il n'y mène pas moins de cinq campagnes. En 1515, il remporte la victoire de Marignan. Comme il craint les ambitions impériales de Charles Quint, François Ier cherche à se rapprocher d'Henri VIII, le roi d'Angleterre. Cette rencontre - l'entrevue du Camp du Drap d'Or - marque les esprits mais ne recueille pas les résultats escomptés. Henri VIII préfère se rapprocher de Charles Quint. En 1525, le roi de France est défait à Pavie et retenu prisonnier à Madrid. Pour retrouver la liberté, il est contraint de signer un traité catastrophique. Non seulement il lui faut abandonner la Bourgogne et Tournai à l'Espagne, mais il renonce à ses prétentions sur le Milanais, perd la suzeraineté sur la Flandre et l'Artois et doit laisser ses deux fils en otages. Meurtri, François Ier n'hésite pas à s’allier aux Turcs pour attaquer Charles Quint. Mais il faudra tout le poids de la ligue de Cognac en 1526 pour contraindre l'Espagne à rendre à la France la Bourgogne, Boulogne, les principales villes de la Somme. Les princes sont libérés contre rançon et François Ier renonce à ses droits sur Naples et Milan. À l'issue de son règne, le comté d'Angoulême, les duchés de Bourbonnais, d'Alençon, les comtés de Clermont, d'Auvergne, de Forez, de Beaujolais, de la Marche, du Perche, d'Armagnac, du Rouergue et le Dauphiné d'Auvergne sont rattachés à la couronne.
François Ier s'affirme comme un mécène, ami des arts et des artistes. Sous son impulsion émergent des talents comme le poète Ronsard ou le sculpteur Cellini. Il encourage Léonard de Vinci et favorise l'œuvre des humanistes tel Budé. Son intérêt pour la lecture est tel qu'il demande aux imprimeurs de lui remettre un exemplaire de chaque nouvel ouvrage publié. Son initiative sera à l'origine du dépôt légal. Parallèlement, il exige par ledit de Villers-Cotterêts que les actes officiels soient désormais rédigés en français et non plus en latin. Des merveilles architecturales telles que Chambord, Blois, Fontainebleau ou Saint-Germain-en-Laye naissent ou renaissent sous son impulsion. La peinture bénéficie aussi de ses penchants de collectionneur. Des toiles aussi célèbres que La Joconde de Léonard de Vinci ou La Sainte Famille de Raphaël entrent ainsi dans l'histoire. En 1530, il fonde un collège qui deviendra plus tard le Collège de France et où sont enseignées des matières qui n'ont pas toujours droit de cité à la Sorbonne. François Ier encourage l'humanisme, mais il est aussi le principal artisan de l’absolutisme royal. En secondes noces, François Ier épouse Éléonore d'Autriche, qui ne lui donne pas de descendance.
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