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FORSTER Johann George Adam

FORSTER Johann George Adam. Voyageur et savant allemand. Né le 27 novembre 1754 à Nassenhuben, près de Dantzig, mort le 10 janvier 1794 à Paris. Il était le descendant d'une famille écossaise. A l'âge de dix-huit ans il prit part avec son père, le botaniste Johann Reinhold Forster, au second voyage de Cook autour du monde. Il avait déjà, tout jeune alors, accompagné son père au cours d'un voyage que celui-ci fit le long de la Volga. Il publia la relation de ce deuxième voyage en 1777 (deux ans après son retour), sous le titre : Voyages autour du monde sur la corvette « Résolution » commandée par Cook . Ce récit plein de vie et de fraîcheur laisse apparaître déjà ses idées humanitaires. Après avoir été professeur d'histoire naturelle à Cassel et à Vilna, il devint en 1788 bibliothécaire de l'Electeur de Mayence. Quand éclata la Révolution française, il adhéra à ses principes avec enthousiasme; un voyage qu'il fit avec le jeune Friedrich Alexander von Humboldt à travers la Hollande, le Brabant, la Flandre ainsi qu'en Angleterre et en France fut décisif et ne fit que confirmer Forster dans ses idées. Le premier volume de relation de ce voyage parut en 1791 sous le titre : Tableaux du Rhin inférieur. A son retour il s'appliqua à diffuser en Rhénanie les idées nouvelles et fonda à Mayence une Société des Amis du Peuple, sur le modèle du Club des Jacobins. Dans la crainte d'une réaction possible (l'Electeur avait fui et la noblesse l'avait suivi, mais la population n'avait accueilli la Révolution qu'avec tiédeur), il n'hésita pas à prononcer des discours dans lesquels il jugeait nécessaire la réunion de la Rhénanie à la France. « Vous avez été les premiers en Allemagne, disait-il, à briser vos chaînes, ne vous laissez pas distancer par vos voisins. » Il dut se rendre à Paris et en son absence les « Savants de Berlin » lancèrent contre lui des « libelles calomnieux » contre lesquels il dut se défendre. Mais les armées allemandes vinrent occuper Mayence et Forster mourut seul à Paris. Sa femme publia sa correspondance en 1829. En 1877, Th. Hettner fit paraître sa Correspondance avec Sommering [Briefwechsel mit C. Th. Sommering].

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