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FLEG Edmond (pseud. de Edmond Flegenheimer)

FLEG Edmond (pseud. de Edmond Flegenheimer). Écrivain français. Né à Genève (Suisse) le 26 novembre 1874, mort à Paris le 15 octobre 1963. Il entre à l'Ecole normale supérieure et au moment de l'affaire Dreyfus qui lui pose, en tant que Juif, un certain nombre de questions, il prend fait et cause pour le sionisme. Il publie en 1913 son premier recueil poétique, Le Livre de Pâques. Après la guerre, il fait paraître Le Mur des Pleurs (1919) et Le Psaume de la Terre promise (1919). Il reprend une partie de ces textes dans son oeuvre capitale, Écoute Israël (1922, édition intégrale, 1954). Il se propose de retracer sur le mode lyrique l'histoire du peuple hébreu, depuis Abraham jusqu'à Wilson. Sa vision du monde moderne, c'est le Juif errant qui la symbolise. Il ne cessera pas de marcher tant que le monde souffrira. Mais un espoir naît avec l'apparition du sionisme, auquel Edmond Fleg assigne pour mission de faire fleurir en Judée « l'arbre aux racines d'amour ». Essayiste, il montre, dans Pourquoi je suis Juif (1928), qu'au centre de la mystique juive se trouve une double affirmation : l'unité divine et l'unité humaine. Moïse représente pour lui l'espoir le plus élevé d'Israël : Moïse (1928). Jésus raconté par le Juif errant (1933) est un appel à la bonne volonté de tous les hommes qui seraient capables de sauver le monde s'ils consentaient seulement à appliquer le principe contenu dans les Evangiles : « Aimez-vous les uns les autres ». Aux Juifs, véritables héritiers de Jésus, d'ouvrir la voie en ce sens. Edmond Fleg fut un apôtre fervent de la paix. Il a composé une importante Anthologie juive, des origines à nos jours (1913, complétée en 1954). Il a publié également différentes pièces de théâtre : La Bête (1910), Le Trouble-fête (1913), La Maison du Bon Dieu (1920), Le Juif du pape (1925), Le Marchand de Paris (1929).


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