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FIELD Eugene. Journaliste et poète nord-américain

FIELD Eugene. Journaliste et poète nord-américain. Né à Saint Louis (Missouri) le 3 septembre 1850, mort le 4 novembre 1895 à Chicago. Après une enfance passée chez un cousin dans le Massachusetts, il fréquenta le William College, le Knix College et l'université de Missouri. En 1872 il partit visiter l'Europe, et y dépensa son héritage. Un bon mariage rétablit sa fortune et il se consacra au journalisme, collaborant à divers journaux du Missouri et de Denver. En 1883 il passa au Chicago Daily News, devenu plus tard le Record, et y resta jusqu'à sa mort, refusant les offres de quotidiens de l'Est pour ne pas quitter Chicago, où il possédait une maison et un bout de terrain qu'il avait baptisés The Sabine Farm. Humoriste bizarre et excentrique, personnage aux sympathiques inventions, il est resté fameux pour les mystifications auxquelles il se livrait dans une rubrique de son journal, présentant comme réelles des personnes fictives, et annonçant de fausses fiançailles. Il attribuait parfois ses propres vers à d'autres, dont un juge et une actrice, et ne dédaignait pas à l'occasion d'avoir recours à l'argot. Parmi ses poèmes les plus connus, citons La Petite pêche [The Little Peach], Le Petit garçon bleu [Little Boy Blue]. Bibliophile et admirateur fervent d'Horace, il fit quelques très bonnes adaptations de ses Odes , qui parurent dans Echos de la Sabine Farm (1891-92). Parmi les autres écrits de Field mentionnons : Guirlande de culture [Cultur's garland, 1887], Petit livre de vers occidentaux (1889); Petit livre d'histoires utiles (1889); Avec tambour et trompette [With trumpet and drum, 1892] et deux volumes de Dièse et Bémols. Un grand nombre de ses ouvrages n'ont pas été rassemblés en volume. ? « Il y a de tout dans la poésie d Eugène Field, excepté du pédantisme et de l'emphase. Dans la langue de tous les jours, le dialecte et le patois, narquois, goguenard ou sentimental à plaisir, comme les gens qu'il met en scène, Field, humoriste de profession, coupe ses ailes à la poésie et semble parfois la traîner dans l'ornière... Sa muse rampe, mais elle accroche au passage du pittoresque, des effusions spontanées, des observations véridiques au jour le jour. » Régis Michaud.

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