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FIEF

FIEF Dérivé du francique fehu (bétail ou troupeau), le terme désigne, à l’origine, le bénéfice, c’est-à-dire la terre concédée de façon temporaire en échange d’un service. Dès le début de la période, il constitue une tenure gratuite (tenure noble), le plus souvent une terre (qu’il s’agisse d’un duché, d’un comté ou d’une minuscule seigneurie) mais quelquefois aussi un revenu d’une abbaye, d’un péage, d’un moulin, d’un marché. Il est devenu héréditaire, sa transmission donnant lieu, avant l’investiture et l’hommage, au paiement d’un droit de relief. Si, à l’origine, le fief n’était transmis qu’au fils aîné, il est bientôt partagé entre tous les fils du vassal, ce qui entraînera un morcellement des terres et l’appauvrissement des petits féodaux. Rien ne s’oppose à ce qu’une femme* tienne un fief, aussi beaucoup d’entre eux - et non des moindres - sont-ils passés, une fois ou l’autre, par des héritières.

FIEF. Nom donné au Moyen Âge au bénéfice accordé par le seigneur à son vassal pour lui assurer les moyens de vivre. En échange, celui-ci lui prêtait fidélité et lui devait certaines obligations comme l'aide militaire. Les fiefs furent très divers. Ils pouvaient prendre la forme de biens fonciers (seigneuries, terres ou châteaux) mais aussi constituer des droits (recettes portuaires, péages), des impôts ou des revenus ecclésiastiques usurpés (dîmes). Ils variaient aussi selon le service dû ou selon leur importance (principautés, duchés, comtés, vicomtés ou fiefs minuscules résultant de partages ou de sous-inféodation). Ainsi, le fief fut au cours du Moyen Âge progressivement considéré comme le bien du vassal et devint héréditaire et inaliénable. Si le vassal cependant n'accomplissait pas ses devoirs, le fief pouvait lui être confisqué. Voir Droit féodal, Féodalité, Hommage, Investiture, Ost, Relief, Seigneurie.




« Tenure concédée par le seigneur à son vassal à charge de services nobles précisés par la concession ou la coutume des lieux » (F. Olivier-Martin). Le terme de fief ne s'appliquait pas seulement à une terre, mais à tout bien ou droit productif de revenus : il y avait même des fiefs de cuisine, d'écurie, etc. Le fief devint la base juridique de toute la société féodale. Le vassal n'était pas propriétaire du fief et pouvait le perdre s'il n'accomplissait pas ses obligations envers le seigneur : devoir de loyauté, service militaire, service de cour, devoir de conseil, devoir d'aide (v. VASSAL). Mais dans ces limites, le vassal avait la pleine jouissance du fief, qui devint rapidement héréditaire.

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