FIDÉISME

FIDÉISME. n. m. (du latin fides, «foi »). Dans le domaine religieux, doctrine qui fait reposer la croyance exclusivement sur la foi, et non sur la raison. L'esprit, le raisonnement logique, n'ont donc pas lieu de jouer, d'argumenter ou d'examiner : il faut adhérer aux vérités de la foi par un mouvement irrationnel. Les détracteurs du fidéisme jugent cette attitude aveugle et préconisent au contraire, dans la croyance, une alliance de la foi et de la raison. Voir Révélation.
Dans le domaine philosophique, indépendamment de la question religieuse, le fidéisme est une attitude qui fait reposer l'adhésion à la vérité sur une croyance sentimentale ou intuitive, par opposition au rationalisme.

FIDÉISME. n.m. Doctrine selon laquelle la raison est totalement impuissante à connaître la vérité d’où : a) Dans l’ordre religieux, la foi nue et pure ne peut avoir aucun préambule rationnel, elle n’est précédée par aucun motif de crédibilité, b) Dans l’ordre profane, la foi doit seule suffire à toute connaissance (ex. : le fondamentalisme). Le fidéisme, sous ses deux formes, est une hérésie.

FIDEISME (n. m.) 1. — (Stricto) Doctrine théologique (condamnée en 1838 par l'Église) selon laquelle la connaissance des vérités premières n’est apportée que par la foi (Huet, Lamennais ; péj.). 2. — (Par ext.) Toute doctrine qui admet des vérités de foi ; opposé à rationalisme.